Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Sociale et Solidaire

Club des collectivités pour l'ESS en Pays de la Loire - ESS & lutte contre les précarités

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Oui
Résumé

La Chambre Régionale de l'Economie Sociale et Solidaire (CRESS) des Pays de la Loire et le Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) ont organisé une rencontre du Club des collectivités engagées pour l'ESS en région Pays de la Loire :

Vendredi 13 décembre 2024 à Ancenis de 9h à 13h autour de la thématique : ESS & Lutte contre les précarités : quels enjeux et leviers d'action pour les collectivités ?

Déroulé :

  • 9h : Accueil café
  • 9h30 : Table ronde "ESS et lutte contre les précarités, enjeux et leviers d'action des collectivités territoriales" avec Laurent DUBOST, conseiller départemental en charge de l'ESS, conseil départemental de Loire-Atlantique, François GAUTIER, commissaire à la lutte contre la pauvreté auprès du préfet de la région Pays de la Loire, préfet de la Loire-Atlantique, Rémy ORHON, vice-président Développement économique de proximité, économie sociale et solidaire, tourisme conseil départemental de Loire-Atlantique et Maire d'Ancenis-Saint-Géréon, Ludovic MANCEAU, directeur d'Erdre et Loire initiatives, Laurence PARC, chargée de mission ESS, Nantes Métropole.
  • 11h : Ateliers autour de 3 types de précarités : alimentation, logement, mobilité
    • Mobilité : témoignage d'Erdre et Loire initiatives et de Jean-Yves Ploteau, vice-président à la ruralité et aux mobilités, Communauté de communes du Pays d’Ancenis
    • Alimentation : Témoignage de Tipi- cantine solidaire et du Conseil départemental Loire-Atlantique
    • Logement : Témoignage d’ Une famille un toit 44 et de la Ville d’Ancenis
  • 12h : Visite d'Erdre & Loire Initiatives, structure d'insertion par l'activité économique (agréée AI et ACI) investie notamment dans le domaine de la mobilité et de l'habitat
  • possibilité de déjeuner sur place

Retrouvez les prochains Clubs régionaux du RTES et les compte-rendus des précédents dans notre article dédié en cliquant ici

Club des collectivités pour l’ESS en Auvergne-Rhône-Alpes : Alimentation & agriculture durable et inclusive avec l'ESS 

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Oui
Résumé

Une trentaine de participant.e.s ont assisté à la rencontre du Club des collectivités pour l’ESS en Auvergne-Rhône-Alpes organisée le 19 décembre 2024 en webinaire par le Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) et la Chambre Régionale de l'ESS (CRESS) en Auvergne-Rhône-Alpes, avec le soutien de Clermont Métropole, la Banque des Territoires et le CNFPT autour de la thématique : « Alimentation & agriculture durable et inclusive avec l'ESS  ».

Comment les collectivités peuvent-elles accompagner les acteurs de l'ESS présents sur leur territoire dans leurs projets alimentaires ? Quelles ressources à portée des collectivités pour favoriser la production locale et qualitative ? Quels leviers pour favoriser l'accès de tou.te.s à une alimentation  de qualité soutenable ?

Visionnez le replay de la rencontre ici !

Retrouvez le compte-rendu de la rencontre ici !

Déroulé

  • Les leviers d'action des collectivités pour favoriser l'installation et la production agricole durable avec l'ESS. Avec :
    • Jean-Marie Vallée, vice-Président en charge de l'Agriculture, l'Alimentation, la Biodiversité et les Espaces naturels, Clermont Auvergne Métropole
    • Jérémy Alvès, directeur de la SCIC la Ceinture verte Pays d'Auvergne
    • Jean-Luc Chautagnat, co-directeur de la SCIC les Fermes partagées
    • Pauline Prevost, chargée d'accompagnement des territoires, Terre de Liens Rhône-Alpes 
 
  • Les leviers d'action des collectivités territoriales pour favoriser l'accès à une alimentation durable pour tous avec l'ESS. Avec : 
    • Marie Bonin, directrice, Les Jardins solidaires, Entreprise à But d'Emploi de Gerzat
    • Valentin Lhuillier, SOLAAL et Julien Vert, Potagers et Compagnie
 
Cette rencontre du Club est organisée dans le cadre de TRESSONS2024 porté par l'Avise et le RTES

Ce webinaire s'inscrit dans le cadre du Club des collectivités locales pour l'ESS en Auvergne-Rhône-Alpes lancé en 2022. Cette rencontre du Club est co-organisée par la Chambre Régionale de l'ESS AURA et le RTES avec le soutien de la Banque des Territoires et du CNFPT.

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Club des collectivités en Grand Est : L'ESS dans les quartiers politique de la ville, quels leviers pour les collectivités ?

Le Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) et la Chambre Régionale de l'ESS en Grand Est, en partenariat avec l'Observatoire Régional de l’Intégration et de la Ville (ORIV) ont organisé la rencontre du Club des collectivités pour l'ESS en région Grand Est :

Jeudi 6 mars 2025, de 14h à 16h en visioconférence, autour de la thématique :

L'ESS dans les quartiers politique de la ville : quels leviers pour les collectivités ?

Visionnez le replay de la rencontre ici !

L’économie sociale et solidaire (ESS) apporte des réponses aux besoins locaux ainsi qu’aux enjeux des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et de leurs habitant.e.s. Contribuant également à l’attractivité des territoires, elle déploie ses activités dans de nombreux domaines : action sociale, mobilité, santé, éducation populaire, insertion par l’activité économique, environnement, culture, alimentation, petite enfance, en apportant une réponse à des besoins non couverts par l’économie classique.

Comment les collectivités peuvent-elles agir pour favoriser le développement de l'ESS dans les QPV ? Comment ces actions peuvent-elles s'inscrire dans la nouvelle génération des contrats de ville Quartiers 2030 ?

Panorama et actualités de la politique de la ville en Grand Est, coopérations possibles avec les bailleurs sociaux, impact territorial des acteurs de l'ESS... autant de thèmes abordés au travers de témoignages croisés de collectivités et d'acteurs de l'ESS. Avec : 

  • Virginie Bettelli et Eugénie Barroyer de la CRESS Grand Est
  • Jérôme Burtin, Réciprocité
  • Nadège Degrémont, cheffe du projet politique de la ville de Mulhouse et Stève Duchêne, prestataire ANRU+
  • Murielle Maffessoli, directrice de l'ORIV, centre ressources politique de la ville en Grand Est
  • Wydad Tedjini-Bailiche, chargée de projets politiques patrimoniales et accession, Association territoriale HLM de Lorraine, Arelor

Les échanges étaient animés par Anne-Laure Federici, déléguée générale du RTES.

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Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Le Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) et la Chambre Régionale de l'ESS en Grand Est, en partenariat avec l'Observatoire Régional de l’Intégration et de la Ville (ORIV) ont organisé la rencontre du Club des collectivités pour l'ESS en région Grand Est :

Jeudi 6 mars 2025, de 14h à 16h en visioconférence, autour de la thématique :

L'ESS dans les quartiers politique de la ville : quels leviers pour les collectivités ?

Visionnez le replay de la rencontre ici !

L’économie sociale et solidaire (ESS) apporte des réponses aux besoins locaux ainsi qu’aux enjeux des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et de leurs habitant.e.s. Contribuant également à l’attractivité des territoires, elle déploie ses activités dans de nombreux domaines : action sociale, mobilité, santé, éducation populaire, insertion par l’activité économique, environnement, culture, alimentation, petite enfance, en apportant une réponse à des besoins non couverts par l’économie classique.

Comment les collectivités peuvent-elles agir pour favoriser le développement de l'ESS dans les QPV ? Comment ces actions peuvent-elles s'inscrire dans la nouvelle génération des contrats de ville Quartiers 2030 ?

Panorama et actualités de la politique de la ville en Grand Est, coopérations possibles avec les bailleurs sociaux, impact territorial des acteurs de l'ESS... autant de thèmes abordés au travers de témoignages croisés de collectivités et d'acteurs de l'ESS. Avec : 

  • Virginie Bettelli et Eugénie Barroyer de la CRESS Grand Est
  • Jérôme Burtin, Réciprocité
  • Nadège Degrémont, cheffe du projet politique de la ville de Mulhouse et Stève Duchêne, prestataire ANRU+
  • Murielle Maffessoli, directrice de l'ORIV, centre ressources politique de la ville en Grand Est
  • Wydad Tedjini-Bailiche, chargée de projets politiques patrimoniales et accession, Association territoriale HLM de Lorraine, Arelor

Les échanges étaient animés par Anne-Laure Federici, déléguée générale du RTES.

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Club des collectivités pour l’ESS en Grand Est - Finance solidaire et collectivités locales

Le Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) et la Chambre Régionale de l'économie sociale et solidaire (CRESS) en Grand Est ont organisé la Rencontre du Club des collectivités pour l’ESS en Grand Est :

Mardi 15 octobre 2024, de 10h à 12h en visioconférence

autour de la thématique : "Finance solidaire et collectivités locales"

Retrouvez le compte-rendu de la recontre ici !

Visionnez le replay de la rencontre ici !

 

Avec les interventions de : 

  • Anthony Caps, vice-président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle;
  • Arnaud Magloire, maire de Sainte-Savine et membre du bureau du RTES
  • Tom Baumert, pour le Stück, monnaie locale du Bas-Rhin;
  • Jean Foucard, président Terre de Liens Champagne-Ardenne;
  • Sandra Guilmin, chargée de mission ESS, Eurométropole de Strasbourg
  • Nicolas Matusiak, chef de projet Okoté, plateforme de financement participatif pour projets engagés en Alsace et Lorraine, France Active Lorraine.
     

Elu.e.s et agent.e.s de collectivités en charge du développement économique ou de l'économie sociale et solidaire, merci d'être venu.e.s échanger et partager vos expériences, vos questions et découvrir des initiatives inspirantes !

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du Club des collectivités locales pour l'ESS en Grand Est organisé par la CRESS Grand Est et le RTES. Ces temps d'échanges réguliers sont ouverts aux élu.e.s et agents des services de collectivités.

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Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Le Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) et la Chambre Régionale de l'économie sociale et solidaire (CRESS) en Grand Est ont organisé la Rencontre du Club des collectivités pour l’ESS en Grand Est :

Mardi 15 octobre 2024, de 10h à 12h en visioconférence

autour de la thématique : "Finance solidaire et collectivités locales"

Retrouvez le compte-rendu de la recontre ici !

Visionnez le replay de la rencontre ici !

 

Avec les interventions de : 

  • Anthony Caps, vice-président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle;
  • Arnaud Magloire, maire de Sainte-Savine et membre du bureau du RTES
  • Tom Baumert, pour le Stück, monnaie locale du Bas-Rhin;
  • Jean Foucard, président Terre de Liens Champagne-Ardenne;
  • Sandra Guilmin, chargée de mission ESS, Eurométropole de Strasbourg
  • Nicolas Matusiak, chef de projet Okoté, plateforme de financement participatif pour projets engagés en Alsace et Lorraine, France Active Lorraine.
     

Elu.e.s et agent.e.s de collectivités en charge du développement économique ou de l'économie sociale et solidaire, merci d'être venu.e.s échanger et partager vos expériences, vos questions et découvrir des initiatives inspirantes !

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du Club des collectivités locales pour l'ESS en Grand Est organisé par la CRESS Grand Est et le RTES. Ces temps d'échanges réguliers sont ouverts aux élu.e.s et agents des services de collectivités.

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Une collectivité peut-elle soutenir, participer et recourir à un groupement d’employeurs ?

La question s’est posée pour différentes collectivités territoriales (CT) membres du RTES, quant au moyen de soutenir, participer et recourir à un groupement d’employeurs (GE), plus particulièrement en milieu rural et/ou pour des travaux agricoles.

La FAQ juridique est réservée aux collectivités adhérentes du RTES. Dans le cadre de TRESSONS 2024/2025, le RTES ouvre sa FAQ juridique à toutes les collectivités rurales, sur les questions autour de l'appui à l'installation agricole, des formes d'emploi, et plus largement du soutien à la création d'activités en lien avec l'ESS. Cette question juridique est donc disponible pour toutes les collectivités, adhérentes et non adhérentes au RTES. Retrouvez toutes les questions juridiques traitées dans notre Foire aux Questions juridique !

Comme le rappelait déjà l’Avise et le RTES dans le cadre de la première campagne TRESSONS (p.14-17, Développement territorial et ESS - 5 formes de coopérations adaptées aux besoins des territoires ruraux, sept. 2020), “Sous forme associative (ou plus rarement coopérative), le groupement d’employeurs (GE) permet à des entreprises, des associations ou des collectivités territoriales de se regrouper pour employer ensemble des salariés. Le GE exerce les missions de direction des ressources humaines et recrute, gère et accompagne le personnel.” L’article L1253-1 du code du travail qui précède celui réservant les GE aux associations et coopératives (dont ce peut être une activité initiale ou nouvelle), précise que les GE ne peuvent se livrer qu'à des opérations à but non lucratif” au sens où le GE ne facture à ses membres que les frais engagés pour le personnel mis à leur disposition majorés seulement de leur quote-part proportionnelle aux frais de structure.

Les GE méritent toutefois d’être encore mis en lumière, tant compte tenu d’évolutions récentes en matière fiscale en 2021 et tout récemment encore en 2025, que suite à un rapport gouvernemental qui recommandait leur développement en 2023. Les collectivités sont également à l’initiative de politiques publiques que peuvent appuyer les GE, qu’il s’agissent des coopérations nouvelles nées des projets alimentaires territoriaux (PAT) ou de l’essor de collectivités agricultrices pour l’approvisionnement de leur restauration collective.

Les GE agricoles sont une source d’emplois au service des territoires en permettant la création et la pérennisation d’emplois que les agriculteurs, pris individuellement, n’auraient pas pu garantir. Pour les employeurs, les GE agricoles constituent un accès, selon leurs besoins, à une main d’œuvre qualifiée tout en leur simplifiant les tâches administratives et en les accompagnant dans leur relation de travail avec l’employé. Pour les salariés, les GE agricoles donnent une sécurité de l’emploi assurée par le collectif d’entreprises adhérentes. Ils permettent la signature d’un contrat de travail unique, source de simplification administrative, tout en offrant une diversité de postes ou d’entreprises. En outre, ils garantissent des avantages sociaux et facilitent l’accès à la formation et à l’intégration. 

L’emploi salarié agricole s’est considérablement développé dans les GE de la production agricole lors de la dernière décennie, passant de plus de 16 000 équivalents temps plein (ETP) en 2010 à 30 000 ETP en 2021. Ce doublement des emplois salariés dans les GE agricoles est dû à un accroissement non pas tant du nombre de groupements que du nombre d’emplois par GE qui est passé de 4,9 ETP en 2010 à 8,7 ETP en 2022. Il reste donc des marges de manœuvres en développant alors le nombre de GE, d’autant que selon un rapport gouvernemental (IG CGAAER, “Développement des Groupements d’Employeurs agricoles”, sept. 2023), “Tout d’abord, les GE sont des entités mal connues des entreprises comme des salariés, qui ne savent pas que de telles organisations existent et qui donc n’en connaissent pas l’intérêt, notamment l’emploi partagé dans une structure à but non lucratif." qui amène d’ailleurs les rapporteurs à recommander “aux pouvoirs publics et aux organisations professionnelles agricoles : communiquer davantage sur les métiers de l’agriculture et les compétences recherchées ainsi que sur les opportunités en termes d’emplois dans ce secteur, dont plus particulièrement l’emploi à temps partagé au sein des groupements d’employeurs agricoles”.

Nés dans les années 1970 et reconnus par la Loi n° 85-772 du 25 juillet 1985, les GE se sont d'abord développés dans le domaine agricole avant de se diversifier (culture, sport, etc.), si bien que les GE hors secteur agricole sont à peine plus de 700 sur les près de 6500 GE estimés, donc près de 9 GE sur 10 sont agricoles. La Mutualité sociale agricole (MSA) dénombre en 2022 (et en métropole seulement), 4 003 GE agricoles hors coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA), incluant également des domaines qui ne relèvent pas de la production agricole comme par exemple les 38 GE d’entreprises de jardins, paysagistes. Parmi les 11 000 CUMA existantes en France, en 2023 la FNCUMA comptabilise 1 610 CUMA employeuses de main d’œuvre, 112 en GE dits associatifs et plus de 500 CUMA GE.

Ils sont très divers selon leur vocation et les territoires, avec des GE locaux constitués pour une grande part d’entre eux de 2 à 3 adhérents en moyenne et des groupements d’employeurs départementaux (GED) qui cherchent à apporter un service complet (prospection, recrutement, gestion RH…). A cela, s’ajoutent les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) qui visent l’insertion sociale et professionnelle des personnes éloignées du marché du travail, les services de remplacement (SR) qui ont vocation à remplacer les chefs d’exploitation aux motifs de maladie, congé, accident, décès…, et certaines CUMA.

[Nouveauté 2021 : la doctrine fiscale s’est assouplie et ne remet plus en cause l’exonération de TVA des services rendus aux membres (pour leurs seules activités non soumises à TVA) dès lors que certains membres sont fiscalisés, voir même que le groupement l’est initialement, ce qui paraît favorable au développement non seulement de GE mixtes (dont les employeurs peuvent être fiscalisés ou non) mais aussi particulièrement de GE en SCIC pour leurs adhérents non fiscalisés (associations ou collectivités)]

Nouveautés 2025 : le PLFSS 2025 adopté le 5 février 2025 étend aux CUMA GE, le bénéfice du dispositif d’exonérations patronales « travailleurs occasionnels agricoles et demandeurs d’emploi » (TO-DE) ! ]

Des appuis possibles par les collectivités territoriales 

Des conseils régionaux ont identifié le potentiel de développement de l’emploi que portent les GE. C’est particulièrement le cas des régions dotées d’un CRGE qui peut représenter une ressource via des dispositifs de soutien aux GE ou aux GEIQ pour la création, le démarrage et le développement du groupement (ouverture à un nouveau secteur d’activité, création d’une antenne). Dans certains cas, une subvention est versée lors de la création de CDI. Les Conseils départementaux sont parfois partenaires de certains GE au titre de l’action sociale, en particulier de la gestion du public allocataire du RSA. Des actions visant l’insertion dans l’emploi de ces publics sont en effet menées par les GEIQ et des GE. Les communautés de communes sont plus rarement partenaires de GE agricoles. Il s’agit là pour elles, en étant au plus près des bassins d’emploi, de faciliter l’accès au logement, à la mobilité, à l’emploi du conjoint, à l’intégration sociale… Des « maisons des saisonniers » peuvent par exemple favoriser l’emploi des salariés saisonniers dans des secteurs connaissant des tensions immobilières.  

De la participation et du recours de collectivités aux GE

Outre le soutien aux GE de leur territoire pour appuyer le développement de l’emploi partagé, les collectivités ont l’opportunité de mobiliser elles-mêmes les GE pour leurs propres besoins. La loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux a ouvert la possibilité à l’ensemble des collectivités, leurs groupements et établissements publics d’adhérer à un GE et d’en utiliser le personnel - tandis que les entreprises publiques locales (EPL ou économie mixte, mais de droit privé) en bénéficiaient déjà, toutefois seulement dans le secteur rural et agricole (pour les travaux saisonniers) - on voit d’autant plus l’intérêt pour les communes exploitantes agricoles avec l'essor de la fourniture directe à leur restauration collective ; la loi du 5 janvier 2006 d’orientation agricole a élargi cela aux secteurs de l’environnement et à l’entretien d’espaces verts ou des espaces publics ; les lois Cherpion - Taugourdeau du 28 juillet 2011 et “Montagne” du 28 décembre 2016 finirent d’élargir la possibilité de mise disposition dans tous les secteurs d’activité. Ces dernières lois imposeront toutefois que la participation des collectivités, leurs groupements et établissements publics reste limitée à la moitié des membres et que les mises à disposition qui leur sont faites ne représentent pas l’activité principale du GE - il s’agit donc de mutualiser avec d’autres utilisateurs privés dont les EPL ou l’ESS ; enfin le temps de mise à disposition de chaque salarié aux collectivités est encore limité à ¾ d’un temps plein annuel. D’autant qu’avec l’évolution de la doctrine fiscale en 2021, une collectivité recourant à la mise à disposition de personnel pour une activité a priori non soumise à TVA devrait bien pouvoir bénéficier de l’exonération de TVA sur ce service même si le GE est fiscalisé car comptant d’autres membres soumis quant à eux à la TVA (mais qui pourront quant à eux la récupérer par ailleurs à l’inverse des collectivités) - ce qui lève également un frein au développement de GE en SCIC avec la possibilité de facturer alors 20% moins cher aux collectivités adhérentes.

Le cadre légal, d’une part relatif à la non lucrativité des services du GE aux membres et d’autre part réglant spécialement la participation et recours des collectivités aux GE et enfin notamment postérieur à la Directive européenne relative aux marchés publics et sa transposition, explique que ni l’adhésion ni l’utilisation d’un GE par une collectivité ne paraissent nécessairement soumis aux règles de la commande publique - outre les cas de GE “in house” entre collectivités et leurs EPL. Une réponse ministérielle (réponse publiée au JO AN du 22/02/2005 à QEn°49308) considère en effet que n’entrent pas dans le champs des “contrats conclus à titre onéreux” de l’article L2 du code de la commande publique, les services assurés de manière non lucrative -ce qui caractérise les GE et notamment “les conventions qui incluent des clauses prévoyant le remboursement des seuls frais engagés.” - ce dont pourront s’assurer les collectivités en mobilisant la possibilité offerte à cette fin par l’article L1253-8 du code du travail selon lequel les statuts “peuvent également prévoir des modalités de responsabilité spécifiques pour les collectivités territoriales membres du groupement.”

Focus : GEIQ

Les groupements qui organisent des parcours d'insertion et de qualification pour les salariés rencontrant des difficultés d'insertion qu'ils mettent à la disposition de leurs membres peuvent être reconnus comme des groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification” (GEIQ) selon l’article L1253-1 du code du travail. Les articles D1253-45 et suivants du même code confient leur agrément à la Fédération française des GEIQ (FFGEIQ) dont ils sont tous adhérents. La FFGEIQ recense en 2024, 205 GEIQ associatifs réunissant 8612 membres employeurs partagés dont 2% de collectivités (170) employant 16 642 personnes accompagnées (86% de public prioritaire) le sont essentiellement en contrat de professionnalisation (79% - même si l’éligibilité” de ces derniers aux collectivités pose encore problème) voire d’apprentissage (18%). Une quinzaine de GEIQ agissent dans les domaines agricoles et des espaces verts, voire une vingtaine en ajoutant le domaine agroalimentaire. Les GEIQ apparaissent surtout utiles à la préparation d’un recrutement par l’un des membres co-employeur. Enfin, la mission gouvernementale de 2023 sur le développement des GE agricoles, formulait la recommandation suivante : “Aux groupements d’employeurs agricoles et à leurs représentants : encourager les groupements d’employeurs agricoles, notamment les groupements d’employeurs départementaux, à s’articuler avec un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ), à créer ou à étendre, afin de faciliter leur recrutement de salariés “.

Les GEIQ obéissent au cadre légal commun aux GE, notamment pour leurs relations aux collectivités. Cependant, les GEIQ sont des partenaires particuliers des politiques d’insertion et notamment d’achat public pour faciliter la mise en œuvre de clauses d’insertion de divers marchés par les soumissionnaires ou délégataires privés adhérents, voire pour répondre à des marchés d’insertion.

 

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

La question s’est posée pour différentes collectivités territoriales (CT) membres du RTES, quant au moyen de soutenir, participer et recourir à un groupement d’employeurs (GE), plus particulièrement en milieu rural et/ou pour des travaux agricoles.

La FAQ juridique est réservée aux collectivités adhérentes du RTES. Dans le cadre de TRESSONS 2024/2025, le RTES ouvre sa FAQ juridique à toutes les collectivités rurales, sur les questions autour de l'appui à l'installation agricole, des formes d'emploi, et plus largement du soutien à la création d'activités en lien avec l'ESS. Cette question juridique est donc disponible pour toutes les collectivités, adhérentes et non adhérentes au RTES. Retrouvez toutes les questions juridiques traitées dans notre Foire aux Questions juridique !

Comme le rappelait déjà l’Avise et le RTES dans le cadre de la première campagne TRESSONS (p.14-17, Développement territorial et ESS - 5 formes de coopérations adaptées aux besoins des territoires ruraux, sept. 2020), “Sous forme associative (ou plus rarement coopérative), le groupement d’employeurs (GE) permet à des entreprises, des associations ou des collectivités territoriales de se regrouper pour employer ensemble des salariés. Le GE exerce les missions de direction des ressources humaines et recrute, gère et accompagne le personnel.” L’article L1253-1 du code du travail qui précède celui réservant les GE aux associations et coopératives (dont ce peut être une activité initiale ou nouvelle), précise que les GE ne peuvent se livrer qu'à des opérations à but non lucratif” au sens où le GE ne facture à ses membres que les frais engagés pour le personnel mis à leur disposition majorés seulement de leur quote-part proportionnelle aux frais de structure.

Les GE méritent toutefois d’être encore mis en lumière, tant compte tenu d’évolutions récentes en matière fiscale en 2021 et tout récemment encore en 2025, que suite à un rapport gouvernemental qui recommandait leur développement en 2023. Les collectivités sont également à l’initiative de politiques publiques que peuvent appuyer les GE, qu’il s’agissent des coopérations nouvelles nées des projets alimentaires territoriaux (PAT) ou de l’essor de collectivités agricultrices pour l’approvisionnement de leur restauration collective.

Les GE agricoles sont une source d’emplois au service des territoires en permettant la création et la pérennisation d’emplois que les agriculteurs, pris individuellement, n’auraient pas pu garantir. Pour les employeurs, les GE agricoles constituent un accès, selon leurs besoins, à une main d’œuvre qualifiée tout en leur simplifiant les tâches administratives et en les accompagnant dans leur relation de travail avec l’employé. Pour les salariés, les GE agricoles donnent une sécurité de l’emploi assurée par le collectif d’entreprises adhérentes. Ils permettent la signature d’un contrat de travail unique, source de simplification administrative, tout en offrant une diversité de postes ou d’entreprises. En outre, ils garantissent des avantages sociaux et facilitent l’accès à la formation et à l’intégration. 

L’emploi salarié agricole s’est considérablement développé dans les GE de la production agricole lors de la dernière décennie, passant de plus de 16 000 équivalents temps plein (ETP) en 2010 à 30 000 ETP en 2021. Ce doublement des emplois salariés dans les GE agricoles est dû à un accroissement non pas tant du nombre de groupements que du nombre d’emplois par GE qui est passé de 4,9 ETP en 2010 à 8,7 ETP en 2022. Il reste donc des marges de manœuvres en développant alors le nombre de GE, d’autant que selon un rapport gouvernemental (IG CGAAER, “Développement des Groupements d’Employeurs agricoles”, sept. 2023), “Tout d’abord, les GE sont des entités mal connues des entreprises comme des salariés, qui ne savent pas que de telles organisations existent et qui donc n’en connaissent pas l’intérêt, notamment l’emploi partagé dans une structure à but non lucratif." qui amène d’ailleurs les rapporteurs à recommander “aux pouvoirs publics et aux organisations professionnelles agricoles : communiquer davantage sur les métiers de l’agriculture et les compétences recherchées ainsi que sur les opportunités en termes d’emplois dans ce secteur, dont plus particulièrement l’emploi à temps partagé au sein des groupements d’employeurs agricoles”.

Nés dans les années 1970 et reconnus par la Loi n° 85-772 du 25 juillet 1985, les GE se sont d'abord développés dans le domaine agricole avant de se diversifier (culture, sport, etc.), si bien que les GE hors secteur agricole sont à peine plus de 700 sur les près de 6500 GE estimés, donc près de 9 GE sur 10 sont agricoles. La Mutualité sociale agricole (MSA) dénombre en 2022 (et en métropole seulement), 4 003 GE agricoles hors coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA), incluant également des domaines qui ne relèvent pas de la production agricole comme par exemple les 38 GE d’entreprises de jardins, paysagistes. Parmi les 11 000 CUMA existantes en France, en 2023 la FNCUMA comptabilise 1 610 CUMA employeuses de main d’œuvre, 112 en GE dits associatifs et plus de 500 CUMA GE.

Ils sont très divers selon leur vocation et les territoires, avec des GE locaux constitués pour une grande part d’entre eux de 2 à 3 adhérents en moyenne et des groupements d’employeurs départementaux (GED) qui cherchent à apporter un service complet (prospection, recrutement, gestion RH…). A cela, s’ajoutent les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) qui visent l’insertion sociale et professionnelle des personnes éloignées du marché du travail, les services de remplacement (SR) qui ont vocation à remplacer les chefs d’exploitation aux motifs de maladie, congé, accident, décès…, et certaines CUMA.

[Nouveauté 2021 : la doctrine fiscale s’est assouplie et ne remet plus en cause l’exonération de TVA des services rendus aux membres (pour leurs seules activités non soumises à TVA) dès lors que certains membres sont fiscalisés, voir même que le groupement l’est initialement, ce qui paraît favorable au développement non seulement de GE mixtes (dont les employeurs peuvent être fiscalisés ou non) mais aussi particulièrement de GE en SCIC pour leurs adhérents non fiscalisés (associations ou collectivités)]

Nouveautés 2025 : le PLFSS 2025 adopté le 5 février 2025 étend aux CUMA GE, le bénéfice du dispositif d’exonérations patronales « travailleurs occasionnels agricoles et demandeurs d’emploi » (TO-DE) ! ]

Des appuis possibles par les collectivités territoriales 

Des conseils régionaux ont identifié le potentiel de développement de l’emploi que portent les GE. C’est particulièrement le cas des régions dotées d’un CRGE qui peut représenter une ressource via des dispositifs de soutien aux GE ou aux GEIQ pour la création, le démarrage et le développement du groupement (ouverture à un nouveau secteur d’activité, création d’une antenne). Dans certains cas, une subvention est versée lors de la création de CDI. Les Conseils départementaux sont parfois partenaires de certains GE au titre de l’action sociale, en particulier de la gestion du public allocataire du RSA. Des actions visant l’insertion dans l’emploi de ces publics sont en effet menées par les GEIQ et des GE. Les communautés de communes sont plus rarement partenaires de GE agricoles. Il s’agit là pour elles, en étant au plus près des bassins d’emploi, de faciliter l’accès au logement, à la mobilité, à l’emploi du conjoint, à l’intégration sociale… Des « maisons des saisonniers » peuvent par exemple favoriser l’emploi des salariés saisonniers dans des secteurs connaissant des tensions immobilières.  

De la participation et du recours de collectivités aux GE

Outre le soutien aux GE de leur territoire pour appuyer le développement de l’emploi partagé, les collectivités ont l’opportunité de mobiliser elles-mêmes les GE pour leurs propres besoins. La loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux a ouvert la possibilité à l’ensemble des collectivités, leurs groupements et établissements publics d’adhérer à un GE et d’en utiliser le personnel - tandis que les entreprises publiques locales (EPL ou économie mixte, mais de droit privé) en bénéficiaient déjà, toutefois seulement dans le secteur rural et agricole (pour les travaux saisonniers) - on voit d’autant plus l’intérêt pour les communes exploitantes agricoles avec l'essor de la fourniture directe à leur restauration collective ; la loi du 5 janvier 2006 d’orientation agricole a élargi cela aux secteurs de l’environnement et à l’entretien d’espaces verts ou des espaces publics ; les lois Cherpion - Taugourdeau du 28 juillet 2011 et “Montagne” du 28 décembre 2016 finirent d’élargir la possibilité de mise disposition dans tous les secteurs d’activité. Ces dernières lois imposeront toutefois que la participation des collectivités, leurs groupements et établissements publics reste limitée à la moitié des membres et que les mises à disposition qui leur sont faites ne représentent pas l’activité principale du GE - il s’agit donc de mutualiser avec d’autres utilisateurs privés dont les EPL ou l’ESS ; enfin le temps de mise à disposition de chaque salarié aux collectivités est encore limité à ¾ d’un temps plein annuel. D’autant qu’avec l’évolution de la doctrine fiscale en 2021, une collectivité recourant à la mise à disposition de personnel pour une activité a priori non soumise à TVA devrait bien pouvoir bénéficier de l’exonération de TVA sur ce service même si le GE est fiscalisé car comptant d’autres membres soumis quant à eux à la TVA (mais qui pourront quant à eux la récupérer par ailleurs à l’inverse des collectivités) - ce qui lève également un frein au développement de GE en SCIC avec la possibilité de facturer alors 20% moins cher aux collectivités adhérentes.

Le cadre légal, d’une part relatif à la non lucrativité des services du GE aux membres et d’autre part réglant spécialement la participation et recours des collectivités aux GE et enfin notamment postérieur à la Directive européenne relative aux marchés publics et sa transposition, explique que ni l’adhésion ni l’utilisation d’un GE par une collectivité ne paraissent nécessairement soumis aux règles de la commande publique - outre les cas de GE “in house” entre collectivités et leurs EPL. Une réponse ministérielle (réponse publiée au JO AN du 22/02/2005 à QEn°49308) considère en effet que n’entrent pas dans le champs des “contrats conclus à titre onéreux” de l’article L2 du code de la commande publique, les services assurés de manière non lucrative -ce qui caractérise les GE et notamment “les conventions qui incluent des clauses prévoyant le remboursement des seuls frais engagés.” - ce dont pourront s’assurer les collectivités en mobilisant la possibilité offerte à cette fin par l’article L1253-8 du code du travail selon lequel les statuts “peuvent également prévoir des modalités de responsabilité spécifiques pour les collectivités territoriales membres du groupement.”

Focus : GEIQ

Les groupements qui organisent des parcours d'insertion et de qualification pour les salariés rencontrant des difficultés d'insertion qu'ils mettent à la disposition de leurs membres peuvent être reconnus comme des groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification” (GEIQ) selon l’article L1253-1 du code du travail. Les articles D1253-45 et suivants du même code confient leur agrément à la Fédération française des GEIQ (FFGEIQ) dont ils sont tous adhérents. La FFGEIQ recense en 2024, 205 GEIQ associatifs réunissant 8612 membres employeurs partagés dont 2% de collectivités (170) employant 16 642 personnes accompagnées (86% de public prioritaire) le sont essentiellement en contrat de professionnalisation (79% - même si l’éligibilité” de ces derniers aux collectivités pose encore problème) voire d’apprentissage (18%). Une quinzaine de GEIQ agissent dans les domaines agricoles et des espaces verts, voire une vingtaine en ajoutant le domaine agroalimentaire. Les GEIQ apparaissent surtout utiles à la préparation d’un recrutement par l’un des membres co-employeur. Enfin, la mission gouvernementale de 2023 sur le développement des GE agricoles, formulait la recommandation suivante : “Aux groupements d’employeurs agricoles et à leurs représentants : encourager les groupements d’employeurs agricoles, notamment les groupements d’employeurs départementaux, à s’articuler avec un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ), à créer ou à étendre, afin de faciliter leur recrutement de salariés “.

Les GEIQ obéissent au cadre légal commun aux GE, notamment pour leurs relations aux collectivités. Cependant, les GEIQ sont des partenaires particuliers des politiques d’insertion et notamment d’achat public pour faciliter la mise en œuvre de clauses d’insertion de divers marchés par les soumissionnaires ou délégataires privés adhérents, voire pour répondre à des marchés d’insertion.

 

A quelles conditions une collectivité peut-elle mettre à disposition de l'ESS son foncier agricole ?

Des collectivités se sont interrogées quant aux possibilités de mise à disposition de leur foncier agricole au bénéfice d’initiatives de l’ESS.

Les développements qui suivent ne concernent que l’hypothèse d’une mise à disposition et non celle d’une cession définitive d’une parcelle agricole publique. De manière plus générale, le foncier agricole d’une collectivité relève a priori de son “domaine privé” et non pas de son “domaine public”, sauf cas particulier (c’est le sens de la réponse ministérielle publiée dans le JO Sénat du 07/06/2018 à QE n°02205). L'article L2221-1 CG3P sur la libre gestion du domaine privé a été récemment confirmé par Conseil d'Etat (CE, 02/12/2022, n°460100) : contrairement à la mise à disposition du domaine public, il n’y a pas d’obligation de mise en concurrence même en présence d’une activité économique.

Toutefois la diversité des modes d’organisation socialement innovants qui caractérise l’ESS complique parfois leur appréhension par la réglementation des modes d’exploitation agricole, le statut et régime social d’agriculteur, l’éligibilité aux aides de la PAC, etc. Par exemple, le statut d’agriculteur en SCOP et SCIC n’a été reconnu que récemment (voir notre article sur le décret de mai 2023) et reste à parfaire. Or les exploitants traditionnels bénéficient d’une priorité à l’installation garantie par le statut des baux ruraux d’une part et par un régime d’autorisation préfectoral sur les surfaces de plus de 12,5 hectares voire plus selon les régions d’autre part. Cette priorité peut parfois contrarier les desseins d’une collectivité ou les politiques publiques locales (voir réponse ministérielle publiée dans le JO Sénat du 13/02/2025, QE n°01990). Quelles sont les possibilités pour une collectivité de mettre  à disposition  son foncier agricole auprès notamment d’acteurs de l’ESS? Quelques éclairages juridiques et illustrations.

La FAQ juridique est réservée aux collectivités adhérentes du RTES. Dans le cadre de TRESSONS 2024/2025, le RTES ouvre sa FAQ juridique à toutes les collectivités rurales, sur les questions autour de l'appui à l'installation agricole, des formes d'emploi, et plus largement du soutien à la création d'activités en lien avec l'ESS. Cette question juridique est donc disponible pour toutes les collectivités, adhérentes et non adhérentes au RTES. Retrouvez toutes les questions juridiques traitées dans notre Foire aux Questions juridique !

  • Le bail rural de droit commun, avec possibilité de clauses environnementales

En l’absence d’autre exploitant prioritaire, la collectivité peut recourir aux baux ruraux de droit commun, d’une durée minimum renouvelable de 9 ans, au loyer (“fermage”) encadré par arrêté préfectoral et offrant droit de préemption au preneur, voire recourir au  « bail de petites parcelles » dérogatoire sur la durée, le prix notamment. 

L’introduction de clauses environnementales peut garantir un cahier des charges cohérent notamment avec le PAT, y compris pour garantir une agriculture biologique. Le CEREMA souligne l’intérêt des baux ruraux à clauses environnementales (BRE) tant pour les communes que les départements pour la gestion de terrains acquis dans le cadre de la politique des espaces naturels sensibles.

Près de Dijon, la commune de Longvic disposait de terres en jachère. Le conseil municipal a voté à l’unanimité la location d’un hectare de terrain en bail rural de 9 ans à un atelier chantier d’insertion « Le champ des sourires ». L’association était à la recherche de terrain pour installer une ferme florale destinée à réduire l’isolement et autonomiser les femmes via des activités professionnelles liées à la culture des fleurs. 

Les montages peuvent parfois être plus complexes, notamment en cas d’habitation :

La SCIC Passeur de terres est une coopérative régionale d’acquisition de foncier agricole, outil local de Terre de Liens Pays de la Loire. Elle est en 2025 propriétaire de 18 fermes. Le bâti et les édifices sont propriétés des paysans mais avec obligation à leur départ de les revendre à Passeur de terres ou au paysan qui prend la suite. A Bouaye (44), Passeur de terres a acheté la partie agricole de la Ferme de Bois Olive. Le propriétaire qui louait la maison à décidé de la vendre mais Passeur de terres n’avait pas les moyens de l’acheter. Passeurs de terres a sollicité Nantes Métropole qui s’est positionnée pour acheter cette maison et, n’ayant pas la compétence habitat, s’est tourné vers le bailleur social Une famille Un toit. Avec l’aide de juristes, les partenaires ont fait en sorte de proposer 2 baux indissociables : un bail à domaine congéable avec clauses environnementales et un bail rural d’habitation.

  • Le Commodat ou prêt à usage

Régi par les articles 1875 à 1891 du Code civil, le commodat ou prêt à usage est un contrat par lequel le propriétaire laisse gratuitement son bien à la disposition d’un exploitant pour une durée déterminée ou indéterminée. Sa gratuité l'exclut du champ de l’article L 411-1 du CRPM qui ne vise que la mise à disposition « à titre onéreux » d’une part et surtout, ne constitue pas une libéralité illégale, notamment pour un terrain agricole (Réponse Ministérielle publiée au JO du Sénat du 30/08/2018 à QE n°01803), cette gratuité n’a donc pas à être justifiée comme une subvention en nature. Le qualificatif onéreux est étendu aux principaux cas de contreparties suivants à bien éviter : versement d’une contrepartie financière même modique et inférieure aux minima de l’arrêté préfectoral des fermages ; livraison en contre échange de récoltes ou d’autres denrées ; réalisation de travaux d’entretien du fonds, des cultures par le bénéficiaire ; paiement par le bénéficiaire de l’impôt foncier ou de l’assurance du bien à la charge initialement du propriétaire ; hébergement, entretien du propriétaire etc

  • Le bail emphytéotique

Distinct du “bail de long terme”, et prévu par les articles L 451-1 et suivants du CRPM, le bail emphytéotique est un bail rural mais qui échappe au statut du fermage. Il se caractérise par sa durée qui doit être au minimum de plus de 18 ans et au maximum de 99 ans, par son prix (appelé canon) qui doit être faiblevoire modique (sans pour autant constituer une aide publique indirecte), et par la faculté du preneur de réaliser tous les travaux qu’il souhaite, lesquels deviendront la propriété du bailleur à l’échéance du contrat sans ouvrir droit à indemnités au profit du locataire. C’est toutefois un droit réel immobilier qui est donc librement cessible, susceptible d’hypothèques, saisissable par les créanciers du preneur et pouvant faire l’objet de sous-location mais les collectivités pourront limiter ces libertés en optant plutôt pour un bail emphytéotique administratif.

  • La convention SAFER de mise à disposition

Il s’agit selon l’article L142-6 CRPM, pour un propriétaire, qui peut être la collectivité, de mettre à la disposition de la SAFER ses terres afin qu’elles soient mises en valeur par un ou plusieurs exploitants. La durée de cette convention ne peut excéder six ans, renouvelable une fois et ce quelque soit la surface concernée par la convention. A cet effet, la SAFER consent des baux qui ne sont pas soumis au statut du fermage sauf en ce qui concerne le prix (il faut respecter l’arrêté préfectoral portant sur les valeurs locatives). La recherche d’un preneur ainsi que l’état des lieux sont notamment réalisés par la SAFER elle-même. Une collectivité peut ainsi demander à la SAFER le respect de ses priorités, comme en prévoyant la mise à disposition plutôt à des exploitants en bio et/ou en insertion ou bien à une couveuse d’entreprises d’activités agricoles (tel que l’a fait par exemple la Métropole Aix-Marseille-Provence au bénéfice d’une couveuse associative, par délibération d’avril 2022).

Le temps  de montage d’un projet collectif est plus long que celui d’un projet individuel. Pour répondre à cet enjeu le Département d’Ille-et-Vilaine a créé le dispositif de portage foncier qui permet de faciliter l’accès au foncier d’un public non issu du milieu agricole avec des projets agriruraux innovants. Il se traduit concrètement par une mise en réserve de biens fonciers agricoles pour une durée maximale de 2 ans, dans le cadre d’une convention avec la SAFER Bretagne. Ce dispositif permet de ne pas rater d’opportunités foncières tout en laissant le temps à des projets collectifs, multi-activité… de s’organiser. Les projets sont retenus selon des critères précis : avoir validé la capacité professionnelle agricole, démontrer la faisabilité et la viabilité du projet, s'inscrire dans une installation hors cadre familial et dont la production répond à des critères de durabilité : économe en intrants ou diversifié ou à forte valeur ajoutée. Le Département prend en charge les frais générés par le stockage : acquisition, mise en réserve (impôt foncier, frais de gestion, rémunération Safer....) dans la limite de 15 000€ par dossier. Ce dispositif permet de ne pas rater d'opportunités et de laisser une place à d’autres formes d’agriculture.

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Des collectivités se sont interrogées quant aux possibilités de mise à disposition de leur foncier agricole au bénéfice d’initiatives de l’ESS.

Les développements qui suivent ne concernent que l’hypothèse d’une mise à disposition et non celle d’une cession définitive d’une parcelle agricole publique. De manière plus générale, le foncier agricole d’une collectivité relève a priori de son “domaine privé” et non pas de son “domaine public”, sauf cas particulier (c’est le sens de la réponse ministérielle publiée dans le JO Sénat du 07/06/2018 à QE n°02205). L'article L2221-1 CG3P sur la libre gestion du domaine privé a été récemment confirmé par Conseil d'Etat (CE, 02/12/2022, n°460100) : contrairement à la mise à disposition du domaine public, il n’y a pas d’obligation de mise en concurrence même en présence d’une activité économique.

Toutefois la diversité des modes d’organisation socialement innovants qui caractérise l’ESS complique parfois leur appréhension par la réglementation des modes d’exploitation agricole, le statut et régime social d’agriculteur, l’éligibilité aux aides de la PAC, etc. Par exemple, le statut d’agriculteur en SCOP et SCIC n’a été reconnu que récemment (voir notre article sur le décret de mai 2023) et reste à parfaire. Or les exploitants traditionnels bénéficient d’une priorité à l’installation garantie par le statut des baux ruraux d’une part et par un régime d’autorisation préfectoral sur les surfaces de plus de 12,5 hectares voire plus selon les régions d’autre part. Cette priorité peut parfois contrarier les desseins d’une collectivité ou les politiques publiques locales (voir réponse ministérielle publiée dans le JO Sénat du 13/02/2025, QE n°01990). Quelles sont les possibilités pour une collectivité de mettre  à disposition  son foncier agricole auprès notamment d’acteurs de l’ESS? Quelques éclairages juridiques et illustrations.

La FAQ juridique est réservée aux collectivités adhérentes du RTES. Dans le cadre de TRESSONS 2024/2025, le RTES ouvre sa FAQ juridique à toutes les collectivités rurales, sur les questions autour de l'appui à l'installation agricole, des formes d'emploi, et plus largement du soutien à la création d'activités en lien avec l'ESS. Cette question juridique est donc disponible pour toutes les collectivités, adhérentes et non adhérentes au RTES. Retrouvez toutes les questions juridiques traitées dans notre Foire aux Questions juridique !

  • Le bail rural de droit commun, avec possibilité de clauses environnementales

En l’absence d’autre exploitant prioritaire, la collectivité peut recourir aux baux ruraux de droit commun, d’une durée minimum renouvelable de 9 ans, au loyer (“fermage”) encadré par arrêté préfectoral et offrant droit de préemption au preneur, voire recourir au  « bail de petites parcelles » dérogatoire sur la durée, le prix notamment. 

L’introduction de clauses environnementales peut garantir un cahier des charges cohérent notamment avec le PAT, y compris pour garantir une agriculture biologique. Le CEREMA souligne l’intérêt des baux ruraux à clauses environnementales (BRE) tant pour les communes que les départements pour la gestion de terrains acquis dans le cadre de la politique des espaces naturels sensibles.

Près de Dijon, la commune de Longvic disposait de terres en jachère. Le conseil municipal a voté à l’unanimité la location d’un hectare de terrain en bail rural de 9 ans à un atelier chantier d’insertion « Le champ des sourires ». L’association était à la recherche de terrain pour installer une ferme florale destinée à réduire l’isolement et autonomiser les femmes via des activités professionnelles liées à la culture des fleurs. 

Les montages peuvent parfois être plus complexes, notamment en cas d’habitation :

La SCIC Passeur de terres est une coopérative régionale d’acquisition de foncier agricole, outil local de Terre de Liens Pays de la Loire. Elle est en 2025 propriétaire de 18 fermes. Le bâti et les édifices sont propriétés des paysans mais avec obligation à leur départ de les revendre à Passeur de terres ou au paysan qui prend la suite. A Bouaye (44), Passeur de terres a acheté la partie agricole de la Ferme de Bois Olive. Le propriétaire qui louait la maison à décidé de la vendre mais Passeur de terres n’avait pas les moyens de l’acheter. Passeurs de terres a sollicité Nantes Métropole qui s’est positionnée pour acheter cette maison et, n’ayant pas la compétence habitat, s’est tourné vers le bailleur social Une famille Un toit. Avec l’aide de juristes, les partenaires ont fait en sorte de proposer 2 baux indissociables : un bail à domaine congéable avec clauses environnementales et un bail rural d’habitation.

  • Le Commodat ou prêt à usage

Régi par les articles 1875 à 1891 du Code civil, le commodat ou prêt à usage est un contrat par lequel le propriétaire laisse gratuitement son bien à la disposition d’un exploitant pour une durée déterminée ou indéterminée. Sa gratuité l'exclut du champ de l’article L 411-1 du CRPM qui ne vise que la mise à disposition « à titre onéreux » d’une part et surtout, ne constitue pas une libéralité illégale, notamment pour un terrain agricole (Réponse Ministérielle publiée au JO du Sénat du 30/08/2018 à QE n°01803), cette gratuité n’a donc pas à être justifiée comme une subvention en nature. Le qualificatif onéreux est étendu aux principaux cas de contreparties suivants à bien éviter : versement d’une contrepartie financière même modique et inférieure aux minima de l’arrêté préfectoral des fermages ; livraison en contre échange de récoltes ou d’autres denrées ; réalisation de travaux d’entretien du fonds, des cultures par le bénéficiaire ; paiement par le bénéficiaire de l’impôt foncier ou de l’assurance du bien à la charge initialement du propriétaire ; hébergement, entretien du propriétaire etc

  • Le bail emphytéotique

Distinct du “bail de long terme”, et prévu par les articles L 451-1 et suivants du CRPM, le bail emphytéotique est un bail rural mais qui échappe au statut du fermage. Il se caractérise par sa durée qui doit être au minimum de plus de 18 ans et au maximum de 99 ans, par son prix (appelé canon) qui doit être faiblevoire modique (sans pour autant constituer une aide publique indirecte), et par la faculté du preneur de réaliser tous les travaux qu’il souhaite, lesquels deviendront la propriété du bailleur à l’échéance du contrat sans ouvrir droit à indemnités au profit du locataire. C’est toutefois un droit réel immobilier qui est donc librement cessible, susceptible d’hypothèques, saisissable par les créanciers du preneur et pouvant faire l’objet de sous-location mais les collectivités pourront limiter ces libertés en optant plutôt pour un bail emphytéotique administratif.

  • La convention SAFER de mise à disposition

Il s’agit selon l’article L142-6 CRPM, pour un propriétaire, qui peut être la collectivité, de mettre à la disposition de la SAFER ses terres afin qu’elles soient mises en valeur par un ou plusieurs exploitants. La durée de cette convention ne peut excéder six ans, renouvelable une fois et ce quelque soit la surface concernée par la convention. A cet effet, la SAFER consent des baux qui ne sont pas soumis au statut du fermage sauf en ce qui concerne le prix (il faut respecter l’arrêté préfectoral portant sur les valeurs locatives). La recherche d’un preneur ainsi que l’état des lieux sont notamment réalisés par la SAFER elle-même. Une collectivité peut ainsi demander à la SAFER le respect de ses priorités, comme en prévoyant la mise à disposition plutôt à des exploitants en bio et/ou en insertion ou bien à une couveuse d’entreprises d’activités agricoles (tel que l’a fait par exemple la Métropole Aix-Marseille-Provence au bénéfice d’une couveuse associative, par délibération d’avril 2022).

Le temps  de montage d’un projet collectif est plus long que celui d’un projet individuel. Pour répondre à cet enjeu le Département d’Ille-et-Vilaine a créé le dispositif de portage foncier qui permet de faciliter l’accès au foncier d’un public non issu du milieu agricole avec des projets agriruraux innovants. Il se traduit concrètement par une mise en réserve de biens fonciers agricoles pour une durée maximale de 2 ans, dans le cadre d’une convention avec la SAFER Bretagne. Ce dispositif permet de ne pas rater d’opportunités foncières tout en laissant le temps à des projets collectifs, multi-activité… de s’organiser. Les projets sont retenus selon des critères précis : avoir validé la capacité professionnelle agricole, démontrer la faisabilité et la viabilité du projet, s'inscrire dans une installation hors cadre familial et dont la production répond à des critères de durabilité : économe en intrants ou diversifié ou à forte valeur ajoutée. Le Département prend en charge les frais générés par le stockage : acquisition, mise en réserve (impôt foncier, frais de gestion, rémunération Safer....) dans la limite de 15 000€ par dossier. Ce dispositif permet de ne pas rater d'opportunités et de laisser une place à d’autres formes d’agriculture.

Retour sur le webinaire Collectivités & PTCE en région Centre-Val de Loire

La Chambre Régionale de l'Economie Sociale et Solidaire (CRESS) du Centre-Val de Loire, la Préfecture de région Centre-Val de Loire et le Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) organisaient le jeudi 3 octobre dernier un webinaire “La coopération comme levier de développement économique pour les territoires”.

Ce webinaire a présenté l'historique et l'actualité de la démarche des PTCE ainsi que le rôle des collectivités dans l'appui de ces dynamiques de coopérations économiques. Katia Torres, correspondante régionale ESS au SGAR a rappelé la politique de l'État de soutien à l’émergence des PTCE. Convaincu que l’ESS participe au développement et à l’attractivité des territoires, l’État investit, depuis 2021, 2 millions et demi d’euros par an au niveau national pour offrir aux PTCE un accompagnement et un soutien financier, au travers de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI). Aujourd’hui, 8 PTCE lauréats de l’AMI se trouvent en Centre-Val de Loire, au sein de 4 départements.

Simon Bouret, chargé de mission coopération territoriale et économique à la CRESS Centre-Val de Loire, a rappelé l’origine du concept de PTCE, au tout début des années 2010, et leur inscription dans la loi sur l’ESS de 2014. Pour rappel, les principales clés des PTCE sont :

  • Leur ancrage territorial ;
  • Leur activité économique : au-delà de la mission de l’intérêt général, l’utilité sociale, la création d’une activité économique quasi auto-financée grâce à l’hybridation du type d’acteurs et de projets du territoire ;
  • Leurs activités engagées dans la transition écologique et solidaire ;
  • Leur rôle de catalyseur.

Anne-Laure Federici, déléguée générale du RTES, a répondu à la question : acteurs économiques et collectivités, comment coopérer au service du territoire ? Le RTES s’est engagé dans la démarche d’action-recherche à l’origine des PTCE dès 2009. Il est aussi membre de la Cellule Nationale d’Animation, en particulier autour du rôle des collectivités dans les dynamiques de PTCE (avec la production d’outils pour les collectivités). En 2020, 1 PTCE sur 2 avait au moins une collectivité locale dans ses membres. Les leviers d’action et sources de soutien d’une collectivité envers un PTCE peuvent être notamment :

  • Aider au repérage, à la mise en lien entre acteurs et à la compréhension du territoire et de ses orientations ;
  • Aider au fonctionnement, avec des financements dédiés par exemple à l’animation des pôles et inscrits dans le temps (convention pluriannuelle d’objectifs par exemple) ;
  • Aider à l’investissement, que ce soit pour du matériel mutualisé, des locaux… ;
  • Apporter du conseil et de l’ingénierie, accompagner le PTCE sur les volets technique et administratif (la réciproque pouvant aussi être vraie...) ;
  • Faciliter l’accès au foncier (repérage d’opportunité foncière, portage de l’investissement immobilier, mise à disposition de locaux ou terrains...) ;
  • Faire appel aux biens et services proposés par le PTCE (dans le cadre de DSP, de marchés publics... ), ou au savoir-faire et à l'ingénierie des PTCE en matière de coopération ;
  • Être acteur du PTCE et coopérer avec les acteurs du territoire (contribution à la gouvernance et au développement de ses activités).

Retour d'expérience de TAC 18 (Cher) 

Le PTCE TAC 18 a une double vocation : développer une économie circulaire, durable et locale et être vecteur d’utilité sociale. Pour ce faire, les acteurs travaillent à la co-construction de solutions innovantes permettant de répondre aux besoins non pourvus dans les territoires, tout en s’appuyant sur les compétences et ressources déjà en place localement. 2 thématiques sont développées : l’accueil du jeune enfant et la gestion des déchets (biodéchets et déchets informatiques). À l’origine en 2016, les structures ESS souhaitaient travailler ensemble avec les acteurs locaux. La création de l’association Collectif ESS 18 en 2020 a permis de mettre en lien les acteurs, ainsi que de mener le travail de recherche de captation des besoins du territoire. Ce PTCE crée de la valeur ajoutée sur le territoire notamment rural en étant facilitateur et mobilisateur du réseau quand il y a une problématique. Plus d’une cinquantaine de structures travaillent avec lui.

Retour d'expérience de Ci&el - Gatinais Montargois (Loiret) 

Comment coopérer pour une transition environnementale et sociale juste ? Né en 2021, le PTCE était parmi les 15 lauréat.es de l’AMI de l‘État « PTCE émergents » en 2021. Système de coopération et de mutualisation pour limiter les déchets, partager les services, lieux et compétences, le PTCE Ci&el s’active pour l’inclusion et le développement de l’économie locale. En expérimentant l’écologie industrielle et territoriale, avec des équipements électriques et électroniques, le but est de renforcer le potentiel de la coopération locale. Petit à petit, les collectivités ont rejoint les expérimentations (communes et communautés d’agglomération). Certaines sont devenues adhérentes.

Pour aller plus loin : 

Les 5 et 6 décembre 2024 se sont tenues les rencontres nationales annuelles des PTCE. Lire l’article du RTES en cliquant ici.

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

La Chambre Régionale de l'Economie Sociale et Solidaire (CRESS) du Centre-Val de Loire, la Préfecture de région Centre-Val de Loire et le Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) organisaient le jeudi 3 octobre dernier un webinaire “La coopération comme levier de développement économique pour les territoires”.

Ce webinaire a présenté l'historique et l'actualité de la démarche des PTCE ainsi que le rôle des collectivités dans l'appui de ces dynamiques de coopérations économiques. Katia Torres, correspondante régionale ESS au SGAR a rappelé la politique de l'État de soutien à l’émergence des PTCE. Convaincu que l’ESS participe au développement et à l’attractivité des territoires, l’État investit, depuis 2021, 2 millions et demi d’euros par an au niveau national pour offrir aux PTCE un accompagnement et un soutien financier, au travers de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI). Aujourd’hui, 8 PTCE lauréats de l’AMI se trouvent en Centre-Val de Loire, au sein de 4 départements.

Simon Bouret, chargé de mission coopération territoriale et économique à la CRESS Centre-Val de Loire, a rappelé l’origine du concept de PTCE, au tout début des années 2010, et leur inscription dans la loi sur l’ESS de 2014. Pour rappel, les principales clés des PTCE sont :

  • Leur ancrage territorial ;
  • Leur activité économique : au-delà de la mission de l’intérêt général, l’utilité sociale, la création d’une activité économique quasi auto-financée grâce à l’hybridation du type d’acteurs et de projets du territoire ;
  • Leurs activités engagées dans la transition écologique et solidaire ;
  • Leur rôle de catalyseur.

Anne-Laure Federici, déléguée générale du RTES, a répondu à la question : acteurs économiques et collectivités, comment coopérer au service du territoire ? Le RTES s’est engagé dans la démarche d’action-recherche à l’origine des PTCE dès 2009. Il est aussi membre de la Cellule Nationale d’Animation, en particulier autour du rôle des collectivités dans les dynamiques de PTCE (avec la production d’outils pour les collectivités). En 2020, 1 PTCE sur 2 avait au moins une collectivité locale dans ses membres. Les leviers d’action et sources de soutien d’une collectivité envers un PTCE peuvent être notamment :

  • Aider au repérage, à la mise en lien entre acteurs et à la compréhension du territoire et de ses orientations ;
  • Aider au fonctionnement, avec des financements dédiés par exemple à l’animation des pôles et inscrits dans le temps (convention pluriannuelle d’objectifs par exemple) ;
  • Aider à l’investissement, que ce soit pour du matériel mutualisé, des locaux… ;
  • Apporter du conseil et de l’ingénierie, accompagner le PTCE sur les volets technique et administratif (la réciproque pouvant aussi être vraie...) ;
  • Faciliter l’accès au foncier (repérage d’opportunité foncière, portage de l’investissement immobilier, mise à disposition de locaux ou terrains...) ;
  • Faire appel aux biens et services proposés par le PTCE (dans le cadre de DSP, de marchés publics... ), ou au savoir-faire et à l'ingénierie des PTCE en matière de coopération ;
  • Être acteur du PTCE et coopérer avec les acteurs du territoire (contribution à la gouvernance et au développement de ses activités).

Retour d'expérience de TAC 18 (Cher) 

Le PTCE TAC 18 a une double vocation : développer une économie circulaire, durable et locale et être vecteur d’utilité sociale. Pour ce faire, les acteurs travaillent à la co-construction de solutions innovantes permettant de répondre aux besoins non pourvus dans les territoires, tout en s’appuyant sur les compétences et ressources déjà en place localement. 2 thématiques sont développées : l’accueil du jeune enfant et la gestion des déchets (biodéchets et déchets informatiques). À l’origine en 2016, les structures ESS souhaitaient travailler ensemble avec les acteurs locaux. La création de l’association Collectif ESS 18 en 2020 a permis de mettre en lien les acteurs, ainsi que de mener le travail de recherche de captation des besoins du territoire. Ce PTCE crée de la valeur ajoutée sur le territoire notamment rural en étant facilitateur et mobilisateur du réseau quand il y a une problématique. Plus d’une cinquantaine de structures travaillent avec lui.

Retour d'expérience de Ci&el - Gatinais Montargois (Loiret) 

Comment coopérer pour une transition environnementale et sociale juste ? Né en 2021, le PTCE était parmi les 15 lauréat.es de l’AMI de l‘État « PTCE émergents » en 2021. Système de coopération et de mutualisation pour limiter les déchets, partager les services, lieux et compétences, le PTCE Ci&el s’active pour l’inclusion et le développement de l’économie locale. En expérimentant l’écologie industrielle et territoriale, avec des équipements électriques et électroniques, le but est de renforcer le potentiel de la coopération locale. Petit à petit, les collectivités ont rejoint les expérimentations (communes et communautés d’agglomération). Certaines sont devenues adhérentes.

Pour aller plus loin : 

Les 5 et 6 décembre 2024 se sont tenues les rencontres nationales annuelles des PTCE. Lire l’article du RTES en cliquant ici.

Quel soutien d'une collectivité à un abattoir en SCIC ? Exemple du département de la Nièvre

Cet article est réalisé par le RTES à partir du retour d'expériences de ses collectivités territoriales membres. Il vise à fournir des éclaircissements de nature technique, notamment sur la base de résumés concis et parfois simplifiés de la législation et de la jurisprudence en matière d'intervention des collectivités auprès de l'économie sociale et solidaire. Le présent article n'engage pas le RTES en tant qu'institution. 

Votre collectivité est adhérente du RTES et a une question d'ordre juridique pour laquelle vous ne trouvez pas de réponse adaptée?  

Contact:  Benjamin Guéraud-Pinet, chargé de mission appui-conseil auprès des collectivités territoriales: bgueraudpinet@rtes.fr . Plus d'informations dans notre article dédié

Dans le cadre de TRESSONS 2024, le RTES ouvre sa FAQ juridique à toutes les collectivités rurales, sur les questions autour de l'appui à  l'installation agricole, des formes d'emploi, et plus largement du soutien à la création d'activités en lien avec l'ESS. 

 

Le recours à une SCIC est un mode de gestion recommandé par la Cour des comptes pour les abattoirs de proximité (Rapport CC, février 2020). On comptait 7 abattoirs en SCIC en 2017, les projets se multiplient aujourd'hui dans les territoires 

L’intérêt des collectivités pour appuyer ces équipements d’intérêt collectif, outre le service rendu aux acteurs économiques de la filière en amont (éleveurs du territoire) et en aval (notamment pour la restauration collective et y compris publique) est également motivé par des considérations écologiques (favoriser les circuits courts, le bio), de bien-être animal, voire pour faciliter l’accès à l’abattage rituel. 

Exemple d'un abattoir géré en SCIC à Corbigny, avec le soutien du département de la Nièvre

A l'origine, l'abattoir dont les murs sont la propriété de la commune de Corbigny, était exploité par une coopérative qui détenait également les murs de l'atelier de découpe. Ce groupe décide par souci d'économie d'échelle de cesser l'exploitation de son abattoir de Corbigny, d'ici fin 2021 pour se concentrer sur un autre abattoir beaucoup plus gros dans un autre département, au grand dam des éleveurs locaux et du territoire.

La communauté de communes, qui a la compétence notamment dans le domaine de l’immobilier d'entreprise (art. L1511-3 CGCT, compétence à laquelle le département peut être associé), recherche un repreneur pour maintenir l'abattoir de proximité. C’est la difficulté à trouver un repreneur pour pérenniser ce service essentiel au territoire, qui conduira la communauté de communes à solliciter le soutien du département et du pays Nivernais Morvan (art. L2251-3 CGCT). Aucun acteur local, ni plus lointain (un groupe canadien s'est un temps manifesté avant de se désister) ne souhaitera poursuivre l'activité.

Fabien Bazin, président du Département de la Nièvre (adhérent RTES), Christian Paul, président du Pays Nivernais Morvan, Maryse Peltier, maire de Corbigny, Jean Charles Rochard, président de la communauté de communes Tannay-Brinon-Corbigny et Alexandre Lorré, naisseurs-engraisseurs et président de la société coopérative de gestion du marché aux cadrans de Corbigny ont pris l'initiative de porter une solution de reprise de l'abattoir. Pour le président, "il s'agit d'un outil pour construire les PAT afin d'atteindre le 100% local d'ici 5-6 ans" particulièrement pour la restauration collective des collèges dépendant du département, voire d'autres débouchés de partenaires, tels que les EPHAD.  A défaut d'initiative privée suffisante, le département explore les voies d'une participation publique à la reprise, notamment l'hypothèse d'une entreprise publique locale (EPL, SEM ou SPL), toutefois celle-ci ne permettait pas d'associer les éleveurs ni d'autres acteurs intéressés (bouchers, collectivités locales, représentants des professionnels et autres consommateurs locaux). C'est cet enjeu d'associer également les usagers ou clients de l'abattoir, aux collectivités territoriales et à un opérateur, qui décide les acteurs de retenir la société coopérative d'intérêt collectif (SCIC). Le département s'est engagé comme sociétaire de la SCIC. La SCIC créée le 22 septembre 2022 réunit plus de 100 sociétaires qui ont apporté près de 130.000 euros de capital social, pour 48% des collectivités territoriales dont le département (à hauteur de 20.000 euros), 38 % des éleveurs et bouchers et 14% des consommateurs. En lien avec l'ensemble de ces parties prenantes, c'est une autre coopérative agricole du territoire, déjà exploitante du marché à bestiaux de Corbigny, qui assumera l'opérationnel de la SCIC. Le département s’est également saisi de la possibilité récemment offerte par la Loi 3DS, d’apporter 40.000 euros d’apport en compte courant d’associés, de même que de la possibilité (restée inchangée suite à la loi NOTRe) d’offrir sa garantie d’emprunt (jusqu’à 50% du prêt bancaire envisagé de 120.000 euros, soit à hauteur de 60.000 euros).

Une expérience qui vaudra à Fabien Bazin d'affirmer la "SCIC, chemin à suivre pour d'autres sujets". Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne Franche-Comté a salué le projet à l'occasion d'une visite mi-septembre 2022 et promis son soutien à la SCIC.

C'est particulièrement la carence d'initiatives privées pour poursuivre ce service essentiel au territoire qui motivera le soutien de la préfecture au projet de reprise en SCIC emmenée par les collectivités territoriales. En effet, le préfet en personne, a "beaucoup aidé" témoigne François Karinthi, le DGS du département à la manœuvre, notamment "comme facilitateur" auprès de l'ensemble des services déconcentrés de l'Etat à mobiliser pour un tel projet complexe (jusqu'aux services sanitaires et vétérinaires, etc.)

La SCIC Les Viandes du Nivernais a lancé officiellement les travaux de réhabilitation et de remise aux normes, le 25 septembre 2024. Une étape majeure pour les collectivités et les acteurs de la filière viande nivernaise, qui ont uni leurs forces dans ce modèle coopératif original. La réouverture est désormais attendue pour l’été 2025. Plus d'informations sur le site du Département de la Nièvre.

Que dit la loi ?

Compétence

Chaque collectivité territoriale doit fonder son financement en tout ou partie sur une compétence légale (qu’elle n’a pas déléguée entièrement). La collectivité n’a pas nécessairement à trouver son intérêt (et sa compétence) en regard de l’activité principale de la SCIC (d’abattage en l’espèce) et peut motiver sa participation à l’aune d’autres activités secondaires ou alors du fait de caractéristiques dans la manière de conduire l’activité qui relève de ses compétences.

Les communes peuvent se saisir de la compétence abattage au titre de leur clause de compétence générale (art. 2121-29 du CGCT)… sauf à en avoir été dessaisie obligatoirement ou volontairement.

La communauté urbaine (CU) (art. L5215-20 du CGCT), comme la métropole (art. L5217-2 du CGCT), dispose en matière de gestion de services d’intérêt collectif (5°) de la compétence relative aux abattoirs (c), parmi les « compétences obligatoires » exercées « de plein droit, au lieu et place des communes membres » (c’est-à-dire de manière substitutive et exclusive). A moins qu’une subdélégation aux communes (par exemple pour de petites unités mobiles d’abattage) ne leur permette d’exercer cette compétence, même seulement de manière partagée, ces dernières sont a priori dessaisies dès lors qu’elles appartiennent à une CU ou métropole.

Bien que non investies de manière obligatoire de la compétence « abattoir », les communautés de communes (CC) exercent quant à elles, selon l’article L5214-16 du CGCT, « de plein droit au lieu et place des communes membres », les compétences relevant des « actions de développement économique » (2°). La SCIC indépendamment de son activité (d’abattoir) peut mobiliser les CC en sa qualité d’entreprise.

L’article L1511-2 du CGCT fonde la région à aider la SCIC pour sa simple qualité d’entreprise. 

L’article L1511-3 du CGCT fonde quant à lui « les communes, la métropole de Lyon et les EPCI à fiscalité propre » pour aider notamment un abattoir, mais seulement « en matière d'investissement immobilier et de location de terrains ou d'immeubles ».

Enfin, une SCIC exploitant un service d’abattoir de proximité n’est pas tenue de s’y limiter et peut exercer d’autres activités complémentaires (légumerie/conserverie, par exemple) qui font écho à d’autres compétences de collectivités, par exemple la restauration collective. D’autres aspects peuvent intéresser les collectivités en dehors des considérations de l’activité principale: la région pourra s’intéresser à la SCIC si elle déploie des actions de formation professionnelle, ou le département s’il y a une démarche d’insertion par l’activité économique (IAE) par exemple.

Quel mode de contractualisation ?

Quel que soit le mode de contractualisation ci-après, il suppose de la part de la collectivité ordonnatrice, qu’elle soit préalablement fondée à agir par une compétence reconnue légalement. Rappelons que les modes de financements ci-après peuvent se compléter, ils ne sont pas exclusifs les uns des autres.

S’il s’agit d’un financement corrélé directement à une commande livrée au profit des cuisines de la collectivité, alors la solution qui s’impose est celle d’un marché public (de produits).

Si la collectivité souhaite faciliter l’accès au service (en termes de tarifs, d’horaires, de pratiques rituelles, etc.), d’abord au bénéfice de professionnels, voire de particuliers, en imposant des conditions contraignantes, et si le risque économique d’exploitation est assuré par la SCIC, alors il s’agira d’une délégation de service public (DSP). Une DSP peut concerner  la gestion d’un équipement d’abattoir préexistant appartenant à la collectivité (notamment dans les cas où elle gérait ce service en régie directe auparavant) ou laisser à charge de la SCIC l'équipement. La DSP empêche en principe de subventionner par ailleurs le service selon les articles L2224-1 et 2 du CGCT – même si le rapport de la Cour des comptes soulève cette pratique régulière, car ces articles comprennent des dérogations. La DSP est le mode majoritaire de gestion des abattoirs de proximité selon la Cour des comptes.

Autre mode de contractualisation possible, la convention de subvention (article 59 de la Loi ESS de 2014 et article 19 decies de la Loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération).  La collectivité veillera à ce que l’aide apportée à la SCIC  n’entraine pas un dépassement du plafond européen de droit commun, soit 200K€ toutes aides publiques confondues pour 3 ans (« aide de minimis »). Cependant, la SCIC peut bénéficier d’aides plus conséquentes, couvertes par l’un des dispositifs du régime général d’exemption par catégories (RGEC) selon la nature de l’activité (s’il y a par exemple recours à du personnel en insertion) ou bien au titre d’une aide à finalité régionale (AFR) selon la localisation de la SCIC. A défaut de RGEC ou AFR ou parce que ces règles ne permettent souvent pas de couvrir 100% du besoin de financement public, un abattoir de proximité peut voir tout ou partie de ses activités qualifiées de « service d’intérêt économique général ». Cela permet de monter le plafond des aides publiques à la SCIC à 500K€  sur 3 ans, « aide de minimis SIEG », voire davantage en cadrant plus précisément l’attribution (cf. « Décision SIEG »)

Participation

L’article 19 septies de la Loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération, dispose que « Les collectivités territoriales, leurs groupements et les établissements publics territoriaux peuvent détenir ensemble jusqu'à 50 % du capital de chacune des sociétés coopératives d'intérêt collectif ».

La participation au sociétariat de la SCIC suppose de la part de chaque collectivité territoriale, qu’elle soit fondée par une compétence légale (qu’elle n’a pas déléguée entièrement) (voir plus haut)

 

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

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Communiqué de presse RTES - Projet de loi de finances 2025 : inacceptable !

Le Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES), association qui regroupe les collectivités locales engagées dans l’économie sociale et solidaire (ESS), exprime sa vive inquiétude face aux dispositions du projet de loi de finances 2025. Les nouvelles mesures budgétaires portent un coup sévère aux acteurs de l’économie sociale et solidaire, qui au quotidien contribuent dans nos territoires à la création d’activités utiles socialement, économiquement et écologiquement.

Alors que l’annonce d’un ministère pleinement en charge de l’économie sociale et solidaire avait été perçue comme un signal positif par les élu.e.s locaux du RTES, les annonces des doubles coupes budgétaires, pour l'ESS et pour les collectivités, sont désastreuses. C'est toute une manière de penser et d’agir pour l’intérêt général qui est fragilisée. Face aux défis écologiques, sociaux, démocratiques et économiques, les acteurs de l’ESS sont indispensables à la transformation de nos modes de vie et de nos territoires.

Mahel Coppey, présidente du RTES, vice-présidente de Nantes Métropole

Communiqué de presse à retrouver intégralement en cliquant ici

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Le Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES), association qui regroupe les collectivités locales engagées dans l’économie sociale et solidaire (ESS), exprime sa vive inquiétude face aux dispositions du projet de loi de finances 2025. Les nouvelles mesures budgétaires portent un coup sévère aux acteurs de l’économie sociale et solidaire, qui au quotidien contribuent dans nos territoires à la création d’activités utiles socialement, économiquement et écologiquement.

Alors que l’annonce d’un ministère pleinement en charge de l’économie sociale et solidaire avait été perçue comme un signal positif par les élu.e.s locaux du RTES, les annonces des doubles coupes budgétaires, pour l'ESS et pour les collectivités, sont désastreuses. C'est toute une manière de penser et d’agir pour l’intérêt général qui est fragilisée. Face aux défis écologiques, sociaux, démocratiques et économiques, les acteurs de l’ESS sont indispensables à la transformation de nos modes de vie et de nos territoires.

Mahel Coppey, présidente du RTES, vice-présidente de Nantes Métropole

Communiqué de presse à retrouver intégralement en cliquant ici