Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Sociale et Solidaire

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Publié le 18 octobre 2018 - mis à jour le 23 octobre 2019

Atelier 1 : L’ESS, une réponse aux enjeux de mobilité dans les QPV

Les habitants des quartiers prioritaires présentent des vulnérabilités matérielles et économiques (achat de véhicule), géographiques (déficit d’offre de mobilité), sociales ou organisationnelles freinant l’accès à la mobilité. En partant du constat que l’absence de mobilité est l’une des principales causes d’exclusion sociale et professionnelle, les acteurs de l’ESS développent des initiatives permettant aux habitants des quartiers prioritaires de sortir de l’isolement géographique voire de l’isolement social.

Dans cette perspective, les participants à l’atelier ont montré que l’ESS pouvait opérer un travail sur le « savoir-bouger » et le « pouvoir bouger ». Savoir bouger d’une part avec la levée les freins psychologiques à la mobilité, la gestion du stress, la remise à niveau sur le code de la route, la meilleure connaissance des offres de mobilité, etc. Pouvoir bouger de l’autre avec un accès aux transports en commun, au covoiturage, à l’autopartage, aux garages solidaires, à la location de véhicules, à des ateliers vélos...

L’enjeu est de travailler sur l’intermodalité et de développer des plateformes de mobilité solidaires qui permettent d’apporter des solutions multiples en articulant les projets existants et développant d’éventuelles actions non couvertes.

Les initiatives développées répondent à différents enjeux : 

  • levée des freins au maintien dans l’emploi (permis solidaire, locations et ventes de voitures sur prescriptions sociales) ;
  • désenclavement des quartiers et renforcement de leur attractivité ;
  • développement d’emplois pour les habitants des quartiers : IAE et formalisation de l’économie (mécanique de rue vers coopératives ou garages solidaires) ;
  • limite des impacts de la mécanique de rue (espace dédié, gestion des déchets liés, sécurisation de l’espace public pour les riverains) ;
  • développement des mobilités douces (ateliers vélo, vélo-écoles, repair cafés, ...)

Aujourd’hui, ces initiatives se heurtent à plusieurs freins et notamment à l’absence de coordination des différentes actions mises en place sur un territoire et l’absence de transversalité de la problématique mobilité au sein des collectivités locales.

Les principales pistes pour agir issues de l’atelier :

  • Favoriser le travail en réseau et en transversalité pour proposer une offre complémentaire et mutualiser les ressources et expertises.
  • Apporter une réponse large aux enjeux de mobilité via les plateformes pour penser des solutions multiples et par l’entrée parcours des personnes.
  • Encourager l’expérimentation, y compris à petite échelle, pour répondre aux problématiques spécifiques d’un territoire.
  • Inscrire la mobilité comme un axe transversal de rénovation des contrats de ville.

 

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