Publié le 18 octobre 2018 - mis à jour le 23 octobre 2019

Atelier 4 : L’ESS, des solutions innovantes pour l’habitat et l’amélioration du cadre de vie

Le cadre de vie et le renouvellement urbain forme l’un des trois piliers centraux du contrat de ville qui poursuit plusieurs enjeux de transformation des quartiers, de mixité sociale, de réduction des inégalités et d’amélioration des conditions de vie. En travaillant sur l’image des quartiers, sur leur dynamisation et sur leur désenclavement, les initiatives ESS présentes dans les QPV participent à l’amélioration du quotidien. Les différents témoignages ont montré que l’ESS apportait une réponse concrète et multi-sectorielle aux enjeux de cohésion sociale sur ces territoires urbains, que ce soit du point de vue de l’accès à la culture, comme avec Ricochet Sonore, de mixité dans le parc résidentiel, comme avec le projet KAPS développé par l’AFEV, ou d’ouverture touristique à travers les chambres d’hôtes d’Hôtel du Nord à Marseille, ou de revalorisation des habitants grâce à l’atelier de beauté solidaire de l’APRES à Nîmes. Les participants présents ont également montré dans quelle mesure les actions portées par l’ESS dans les quartiers prioritaires apportaient une plus-value en matière d’accession sociale et de parcours résidentiels, de dynamisation du lien social, d’implication des habitants dans des projets liés à leur cadre de vie et de diversification des usages d’un territoire, au-delà du logement.

La présence des bailleurs a notamment permis de réaffirmer leur place de partenaire de l’ESS aux côtés des collectivités locales et des acteurs économiques en tant qu’opérateurs urbains pour des projets de territoire. C’est d’ailleurs, d’après les participants, l’association plus étroite de ces différents partenaires présents sur le territoire qui doit permettre de décloisonner l’action de l’ESS dans les quartiers prioritaires et de la renforcer.

En transversal, il a été constaté une méconnaissance de l’entrepreneuriat social et solidaire et un besoin d’information et de sensibilisation sur le sujet afin de déconstruire les préjugés existants et de permettre aux acteurs locaux de mieux impliquer l’ESS dans les projets de territoire. L’un des principaux freins est en effet l’isolement des projets et la difficulté pour les porteurs d’identifier les relais/appuis et de les mobiliser sur un territoire dit « prioritaire ».

Les principales pistes pour agir issues de l’atelier :

Travailler autour d’objectifs communs définis par l’association étroite des différents acteurs présents sur le territoire (dont l’ESS !) et ce, dès l’élaboration du diagnostic des besoins. Cette collaboration plus étroite et intersectorielle doit permettre l’identification et la valorisation des ressources/ expertises de terrain ainsi que la construction de solutions collectives et pertinentes.
En lien avec le point précédent : une meilleure connaissance du système d’acteurs par la construction de cartographies dynamiques des acteurs qui agissent dans les quartiers dans une perspective de meilleure coopération et développement de projets liés au cadre de vie.
Développer les lieux fixes de lien social, repères pour les habitants mais également les autres acteurs et qui soient des espaces de ressources/d’information sur les opportunités économiques, sociales et culturelles qui existent.
Décloisonner l’action de l’ESS par une meilleure implication dans l’existant et ce, afin de développer les liens intersectoriels et de mieux communiquer sur ce qu’est l’ESS, de valoriser les dynamiques de coopération actuelles et leur impact sur les quartiers.
Passer d’une logique de « participant » à une logique « d’acteur » de projet pour les habitants des quartiers en les outillant afin qu’ils puissent développer par eux-mêmes les projets (ingénierie, gouvernance, etc.).