Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Publié le 17 mai 2010

Du service public à l’économie des besoins

Jacques Fournier, président d'honneur du CIRIEC France, propose dans la dernière lettre du CIRIEC France un renouvellement de l'approche du service public, en se référant au concept d'organisation collective de la satisfaction des besoins.

Il souligne que les partisans du service public sont aujourd'hui sur la défensive, que le rouleau compresseur de la mondialisation libérale continue à fonctionner et que les batailles sont perdues les unes après les autres. Jacques Fournier propose de renverser la perspective, en prenant la mesure de ce que représente le service public dans l’économie et en l’intégrant dans une perspective nouvelle, celle de la promotion de l’économie des besoins. Le service public n’est pas un simple adjuvant à l’économie de marché. Il est porteur d’une logique différente et c’est cette logique qu’il faut mettre en valeur. Il s’agit de dégager une nouvelle vision de l’intervention collective, tenant compte des expériences et des échecs du passé et prenant en compte les nouvelles attentes des populations. Cette recomposition est à réaliser autour de quatre axes principaux : - La définition des besoins à satisfaire et des droits à reconnaître à cet effet. - La hiérarchisation des principes d’organisation à mettre en oeuvre: ce qui compte avant tout c’est le pilotage public, la coordination des acteurs, les règles du jeu qui leur sont imposées, plus que la nature publique ou privée des opérateurs ou la propriété publique ou privée des moyens de production. - L’émergence d’une nouvelle culture du service collectif, plus solidaire, plus conviviale, plus participative. - Le traitement approprié des problèmes de financement, notamment en rappelant que ce qui compte, du point de vue du bon fonctionnement de l’économie marchande, n’est pas le niveau intrinsèque du prélèvement par exemple, mais la comparaison à faire entre ce niveau et celui de la production collective qu’il finance (exemple des dépenses de santé, de l'ordre de 16% du PIB aux Etats Unis, contre 11% en France, et pour une efficacité moindre aux Etats-Unis de l'avis de tous les spécialistes). Retrouvez ici l'article dans son intégralité. Retrouvez ici le site du Ciriec France.