Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Retrouvez l'ouvrage de Timothée Duverger "L'économie sociale et solidaire"

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Bénéficiant d'une reconnaissance croissante dans les mondes socioéconomique, politique, institutionnel et académique, l'économie sociale et solidaire (ESS) s'impose, à l'heure de la réforme de l'entreprise et de la transition écologique, comme la " norme souhaitable de l'économie de demain ". Cet archipel se distingue par son caractère insaisissable, malgré d'importants efforts de définition. L'ESS emporte l'adhésion comme elle suscite la perplexité. L'économie peut-elle être " sociale et solidaire " ? N'est-ce pas contradictoire ? Quelles formes prend-elle ? À quelles échelles agit-elle ? Comment se transforme-t-elle ? À quels défis et pressions doit-elle répondre ? L'étudiant, le professionnel, le bénévole, l'élu ou le citoyen trouveront dans ce livre une synthèse interdisciplinaire des principaux travaux sur l'ESS, ainsi qu'une présentation de ses enjeux au cœur des mutations contemporaines.

Timothée Duverger est docteur en histoire, enseignant à Sciences Po Bordeaux où il dirige la chaire TerrESS, ainsi que le master " Économie sociale et solidaire et innovation sociale " (ESSIS) et l' executive master " Stratégies, territoires et projets innovants dans l'économie sociale et solidaire " (STPI-ESS). Chercheur associé au centre Émile-Durkheim, ses travaux portent sur les dynamiques d'institutionnalisation de l'ESS.
Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Retrouvez l'ouvrage de Timothée Duverger "L'économie sociale et solidaire" en cliquant ici

Bénéficiant d'une reconnaissance croissante dans les mondes socioéconomique, politique, institutionnel et académique, l'économie sociale et solidaire (ESS) s'impose, à l'heure de la réforme de l'entreprise et de la transition écologique, comme la " norme souhaitable de l'économie de demain ". Cet archipel se distingue par son caractère insaisissable, malgré d'importants efforts de définition. L'ESS emporte l'adhésion comme elle suscite la perplexité. L'économie peut-elle être " sociale et solidaire " ? N'est-ce pas contradictoire ? Quelles formes prend-elle ? À quelles échelles agit-elle ? Comment se transforme-t-elle ? À quels défis et pressions doit-elle répondre ? L'étudiant, le professionnel, le bénévole, l'élu ou le citoyen trouveront dans ce livre une synthèse interdisciplinaire des principaux travaux sur l'ESS, ainsi qu'une présentation de ses enjeux au cœur des mutations contemporaines.

Timothée Duverger est docteur en histoire, enseignant à Sciences Po Bordeaux où il dirige la chaire TerrESS, ainsi que le master " Économie sociale et solidaire et innovation sociale " (ESSIS) et l' executive master " Stratégies, territoires et projets innovants dans l'économie sociale et solidaire " (STPI-ESS). Chercheur associé au centre Émile-Durkheim, ses travaux portent sur les dynamiques d'institutionnalisation de l'ESS.

Fiche Déniché pour vous n°132 - Mobicoop

Mobicoop est aujourd’hui une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) autour d’une « plateforme coopérative de mobilité partagée ». Elle propose non seulement du covoiturage, mais aussi de l’auto-stop et du transport solidaire où des bénévoles aident des seniors ou personnes en insertion à se déplacer.

La coopérative est le fruit du rapprochement de différents acteurs et dynamiques : covoiturage-libre, Covivo, et Rezo Pouce, portant des valeurs de mobilité durable et solidaire, et s’inscrivant en réaction à l’émergence de l’économie dite collaborative (Blablacar, Airbnb, etc.)

En 2021, Mobicoop est fer de lance de la dynamique naissante des « Licoornes » qui réunit à ses côtés 8 autres coopératives visant un large public en proposant produits et services du quotidien : covoiturage avec Mobicoop ; autopartage avec Citiz ; téléphonie avec Commown et Télécoop ; énergie avec Enercoop ; e-commerce avec Label Emmaüs ; banque avec La Nef ; train avec Railcoop. Ce mouvement d’intercoopération vise à renforcer les moyens des coopératives (avec par exemple une levée de fonds en commun) et à valoriser un contre-modèle coopératif.

Cette fiche a été réalisée dans le cadre du projet PlateformCoop porté par l'Apes.

Télécharger la fiche Déniché pour vous n°132 - Mobicoop en cliquant ici

Mots-clés : covoiturage, mobilité, transition écologique, Licoornes - Avril 2024

esss

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Mobicoop est aujourd’hui une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) autour d’une « plateforme coopérative de mobilité partagée ». Elle propose non seulement du covoiturage, mais aussi de l’auto-stop et du transport solidaire où des bénévoles aident des seniors ou personnes en insertion à se déplacer.

La coopérative est le fruit du rapprochement de différents acteurs et dynamiques : covoiturage-libre, Covivo, et Rezo Pouce, portant des valeurs de mobilité durable et solidaire, et s’inscrivant en réaction à l’émergence de l’économie dite collaborative (Blablacar, Airbnb, etc.)

En 2021, Mobicoop est fer de lance de la dynamique naissante des « Licoornes » qui réunit à ses côtés 8 autres coopératives visant un large public en proposant produits et services du quotidien : covoiturage avec Mobicoop ; autopartage avec Citiz ; téléphonie avec Commown et Télécoop ; énergie avec Enercoop ; e-commerce avec Label Emmaüs ; banque avec La Nef ; train avec Railcoop. Ce mouvement d’intercoopération vise à renforcer les moyens des coopératives (avec par exemple une levée de fonds en commun) et à valoriser un contre-modèle coopératif.

Cette fiche a été réalisée dans le cadre du projet PlateformCoop porté par l'Apes.

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Mots-clés : covoiturage, mobilité, transition écologique, Licoornes - Avril 2024

esss

Retour sur le séminaire du CA du RTES, les 15 et 16 février 2024 à Lille

Type de ressource
Ressources RTES
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Oui
Résumé

Le conseil d’administration du RTES s’est réuni à Lille jeudi 15 et vendredi 16 février 2024. Rythmé par des temps de travail et de réflexion sur les grands chantiers du réseau, mais aussi par des temps plus conviviaux à la rencontre des acteurs de l’ESS du territoire, le séminaire était aussi l’occasion pour les administrateurs de découvrir les bureaux du réseau et les dynamiques de l’économie sociale et solidaire sur le territoire lillois.

Comme le rappelait Mahel Coppey en ouverture, s’il est souvent difficile pour les élu.e.s de se libérer 2 jours, ces temps sont particulièrement nécessaires dans le contexte actuel, face à des réalités de plus en plus complexes dans les territoires (hausse de la précarité des habitant.e.s, gestions RG, libération de la parole des extrêmes y compris dans les milieux populaires où les difficultés s'accumulent, répercussions du Covid sur la santé mentale et la cohésion sociale, ou encore des recettes en baisse pour les départements).

Un grand merci aux 17 administratrices et administrateurs (et leurs représentant.e.s), ayant participé sur place et en visio.

Retrouvez le compte-rendu du séminaire en cliquant ici

Quelques ressources complémentaires :

 

La Région Bretagne publie son guide "Agriculture & Alimentation : pour de nouvelles coopérations et solidarités"

La Région Bretagne publie son guide "Agriculture & Alimentation : pour de nouvelles coopérations et solidarités". 

Fruit du lancement de la dynamique régionale « Agriculture, alimentation & ESS », matérialisée par la Journée régionale du 4 octobre 2023 au lycée agricole Le Gros chêne à Pontivy, ces actes rassemblent l'ensemble des pistes d'actions imaginées par les participant·e·s et les éléments d'analyse des différents intervenant·e·s.

Nouvelles formes de coopération, aide à l'installation de nouveaux producteurs, accès au foncier, restauration collective, appui aux circuits courts, relocalisation de filières... Vous y trouverez la synthèse des débats et observations qui pourront contribuer à la transformation du modèle agricole actuel, nécessaire à un développement durable, social et solidaire des territoires.

Agriculture : ce mot définit une partie de notre identité bretonne. Il résonne dans chaque famille, a façonné les territoires bretons depuis fort longtemps, suscite très souvent de la passion ! C’est un enjeu essentiel en Bretagne. 1000 installations agricoles par an en 2028 : voilà l’ambition politique que s’est fixé le Conseil régional de Bretagne. Nécessaire pour assurer le renouvellement des générations et maintenir notre vocation agricole, nécessaire pour assurer une alimentation de qualité pour tous, nécessaire pour préserver nos paysages. Mais ce monde agricole doit évoluer et le Conseil régional entend l’accompagner : nous promouvons le « bien manger pour tou·te·s » dans nos lycées tout particulièrement en exigeant des produits locaux, biologiques dans les assiettes de nos jeunes ; nos investissements agricoles sont conditionnés à des démarches d’agroécologie et de transition ; un plan bio ambitieux a été adopté. Et nous avons besoin de l’ESS pour proposer des solutions différentes, pour expérimenter de nouvelles manières de faire dans les domaines de la formation, l’accès au foncier via des propriétés collectives, l’accessibilité alimentaire, la préservation et la restauration de nos ressources en eau et biodiversité. Je suis convaincue que l’ESS apporte des alternatives pertinentes pour répondre aux défis environnementaux et sociaux qui sont les nôtres mais aussi répondre aux aspirations de la société : paysan·ne·s, consommateur·rice·s, citoyen·ne·s. Avec 2 maîtres mots : pouvoir d’agir et coopération. Vous trouverez dans cette publication des pistes d’action, des expérimentations pour solutionner les besoins des territoires. Cette journée du 4 octobre était le lancement d’une dynamique régionale. Il ne tient qu’à nous, collectivement, de la poursuivre ! Gaëlle LE STRADIC Conseillère régionale de Bretagne, déléguée à l’économie sociale et solidaire, et administratrice du RTES

Agriculture et alimentation - Actes de la journée régionale 2023 - imprimable (13 850 Ko)

Agriculture et alimentation - Actes de la journée régionale 2023 - ecran (10 733 Ko)

Type de ressource
Autres
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Résumé

La Région Bretagne publie son guide "Agriculture & Alimentation : pour de nouvelles coopérations et solidarités". 

Fruit du lancement de la dynamique régionale « Agriculture, alimentation & ESS », matérialisée par la Journée régionale du 4 octobre 2023 au lycée agricole Le Gros chêne à Pontivy, ces actes rassemblent l'ensemble des pistes d'actions imaginées par les participant·e·s et les éléments d'analyse des différents intervenant·e·s.

Nouvelles formes de coopération, aide à l'installation de nouveaux producteurs, accès au foncier, restauration collective, appui aux circuits courts, relocalisation de filières... Vous y trouverez la synthèse des débats et observations qui pourront contribuer à la transformation du modèle agricole actuel, nécessaire à un développement durable, social et solidaire des territoires.

Agriculture : ce mot définit une partie de notre identité bretonne. Il résonne dans chaque famille, a façonné les territoires bretons depuis fort longtemps, suscite très souvent de la passion ! C’est un enjeu essentiel en Bretagne. 1000 installations agricoles par an en 2028 : voilà l’ambition politique que s’est fixé le Conseil régional de Bretagne. Nécessaire pour assurer le renouvellement des générations et maintenir notre vocation agricole, nécessaire pour assurer une alimentation de qualité pour tous, nécessaire pour préserver nos paysages. Mais ce monde agricole doit évoluer et le Conseil régional entend l’accompagner : nous promouvons le « bien manger pour tou·te·s » dans nos lycées tout particulièrement en exigeant des produits locaux, biologiques dans les assiettes de nos jeunes ; nos investissements agricoles sont conditionnés à des démarches d’agroécologie et de transition ; un plan bio ambitieux a été adopté. Et nous avons besoin de l’ESS pour proposer des solutions différentes, pour expérimenter de nouvelles manières de faire dans les domaines de la formation, l’accès au foncier via des propriétés collectives, l’accessibilité alimentaire, la préservation et la restauration de nos ressources en eau et biodiversité. Je suis convaincue que l’ESS apporte des alternatives pertinentes pour répondre aux défis environnementaux et sociaux qui sont les nôtres mais aussi répondre aux aspirations de la société : paysan·ne·s, consommateur·rice·s, citoyen·ne·s. Avec 2 maîtres mots : pouvoir d’agir et coopération. Vous trouverez dans cette publication des pistes d’action, des expérimentations pour solutionner les besoins des territoires. Cette journée du 4 octobre était le lancement d’une dynamique régionale. Il ne tient qu’à nous, collectivement, de la poursuivre ! Gaëlle LE STRADIC Conseillère régionale de Bretagne, déléguée à l’économie sociale et solidaire, et administratrice du RTES

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Agriculture et alimentation - Actes de la journée régionale 2023 - ecran (10 733 Ko)

« Le portage foncier agricole, levier pour une agriculture en transition ? » • Rapport Terre de Liens 2024

Terre de Liens dénonce dans un nouveau rapport le trop difficile accès aux terres agricoles. Alors que la France entend se doter en 2024 d’une loi en faveur du renouvellement des générations agricoles - duquel dépend notre souveraineté alimentaire, les nouveaux chiffres de Terre de Liens montrent qu’il sera impossible d’endiguer la disparition des fermes et des agriculteur·trices si le gouvernement ne réhausse pas drastiquement son investissement. Telles que programmées, les aides de l'Etat couvrent 0,5% des besoins en installation.

Bientôt une France sans paysan·nes ?

La colère et le désespoir exprimés avec force lors des mobilisations de janvier pourraient laisser croire que plus personne ne veut être paysan ou paysanne. À quelques jours de l’ouverture du salon de l’agriculture, Terre de Liens bat en brèche l’idée selon laquelle il y aurait une crise des vocations.

Les candidat·es existent, mais un véritable plafond de terre les empêche d’accéder au foncier : l'accès aux terres est un tel parcours du combattant que seul·es 10 à 15 000 d'entre elles·eux s'installent chaque année. Or, il en faudrait 20 à 25 000 pour assurer la relève agricole. En effet, d'ici 2030, un quart des agriculteurs et agricultrices partira à la retraite.

Des paysan·nes sans ferme

La France ne manque pas de terres : 26 millions d’hectares de terres agricoles, soit la moitié du territoire métropolitain. Elle a de quoi nourrir bien plus que sa population. Pourtant notre souveraineté alimentaire est menacée : nous dédions 40% de nos terres à l’exportation, ce qui nous contraint à importer la production de neuf millions d’hectares.

Il est urgent de réorienter notre agriculture pour qu’elle ne soit plus tournée vers l’export et la spéculation mais vers sa fonction première : être nourricière. De nombreux candidat·es portent ce projet mais ils et elles n’arrivent pas à accéder aux terres agricoles : être informé·e qu’une ferme se libère est difficile, le prix de la terre est élevé et la régulation du marché est défaillante.

Des fermes intransmissibles

Un million d’hectares changent de main tous les ans, mais moins de la moitié permet des installations car le reste part à l’agrandissement. Ainsi, en 50 ans, la surface moyenne des fermes a augmenté de 50 hectares. Résultat : des fermes spécialisées, démesurées, fortement mécanisées, qui sont hors de portée financièrement et qui correspondent trop rarement aux projets d’installation et aux demandes de la société.

Louer plutôt qu’acheter grâce au portage foncier

Le portage foncier est un levier idéal pour l’installation : il permet à des structures d’acquérir des hectares pour les mettre à disposition de celles et ceux qui veulent les travailler sans s’endetter. Le rapport de Terre de Liens montre que certains acteurs du portage foncier recherchent une rentabilité qui aggrave la financiarisation du foncier agricole et qui est incompatible avec la transition agroécologique. Mais à rebours de ces modèles existe un portage des terres agricoles par et pour les citoyen·nes.

Un portage foncier d’intérêt général à portée de budget…

Ce portage foncier d’intérêt général contient des potentialités et externalités positives nombreuses : restructurer les fermes, créer des emplois, dynamiser les territoires, rendre le métier d’agriculteur plus attractif, assurer la fonction nourricière des terres agricoles, et accélérer la transition avec le bail rural environnemental. Autant de raisons qui font du portage foncier un dispositif à accompagner pour prendre à bras le corps la transformation de notre agriculture et le renouvellement des générations. Terre de Liens estime qu'avec 1,4 milliard d'euros par an, le portage foncier permettrait d'installer 7000 personnes de plus, et ainsi d'atteindre 75 % des besoins d'installations chaque année

… mais sous-investi par le gouvernement

Si le président Macron a créé un "fonds Entrepreneurs du vivant" doté de 400 millions d’euros pour renouveler les générations agricoles, seuls 15 % seraient consacrés au portage foncier. Cette enveloppe de 80 millions d’euros sur 10 ans ne permettrait que 43 installations par an sur toute la France… là où le renouvellement des générations, et avec lui notre résilience alimentaire, nécessite l’installation de 10 000 agriculteur·trices supplémentaires par an. Les aides programmées à ce jour ne concernent donc que 0,5% des installations nécessaires.

Les moyens ne sont clairement pas au rendez-vous des ambitions du gouvernement qui a pourtant promis “d'investir dans une alimentation saine, durable et traçable, afin d’accélérer la révolution agricole et alimentaire sur laquelle la France est un pays leader” (France 2030, objectif 6). Terre de Liens sera particulièrement attentif à ce que la prochaine grande loi agricole, promise en septembre 2022 par E. Macron, et dont l’arrivée devant le parlement devrait intervenir au printemps, apporte des réponses à la hauteur de l’urgence agricole, alimentaire et environnementale à laquelle la France fait face. 

Pour consulter le rapport, cliquez ici

Lire la synthèse du rapport ici

Retrouvez ci-dessous le replay de la conférence de présentation du rapport organisée lors du Salon de l'Agriculture 2024 :

 

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Terre de Liens dénonce dans un nouveau rapport le trop difficile accès aux terres agricoles. Alors que la France entend se doter en 2024 d’une loi en faveur du renouvellement des générations agricoles - duquel dépend notre souveraineté alimentaire, les nouveaux chiffres de Terre de Liens montrent qu’il sera impossible d’endiguer la disparition des fermes et des agriculteur·trices si le gouvernement ne réhausse pas drastiquement son investissement. Telles que programmées, les aides de l'Etat couvrent 0,5% des besoins en installation.

Bientôt une France sans paysan·nes ?

La colère et le désespoir exprimés avec force lors des mobilisations de janvier pourraient laisser croire que plus personne ne veut être paysan ou paysanne. À quelques jours de l’ouverture du salon de l’agriculture, Terre de Liens bat en brèche l’idée selon laquelle il y aurait une crise des vocations.

Les candidat·es existent, mais un véritable plafond de terre les empêche d’accéder au foncier : l'accès aux terres est un tel parcours du combattant que seul·es 10 à 15 000 d'entre elles·eux s'installent chaque année. Or, il en faudrait 20 à 25 000 pour assurer la relève agricole. En effet, d'ici 2030, un quart des agriculteurs et agricultrices partira à la retraite.

Des paysan·nes sans ferme

La France ne manque pas de terres : 26 millions d’hectares de terres agricoles, soit la moitié du territoire métropolitain. Elle a de quoi nourrir bien plus que sa population. Pourtant notre souveraineté alimentaire est menacée : nous dédions 40% de nos terres à l’exportation, ce qui nous contraint à importer la production de neuf millions d’hectares.

Il est urgent de réorienter notre agriculture pour qu’elle ne soit plus tournée vers l’export et la spéculation mais vers sa fonction première : être nourricière. De nombreux candidat·es portent ce projet mais ils et elles n’arrivent pas à accéder aux terres agricoles : être informé·e qu’une ferme se libère est difficile, le prix de la terre est élevé et la régulation du marché est défaillante.

Des fermes intransmissibles

Un million d’hectares changent de main tous les ans, mais moins de la moitié permet des installations car le reste part à l’agrandissement. Ainsi, en 50 ans, la surface moyenne des fermes a augmenté de 50 hectares. Résultat : des fermes spécialisées, démesurées, fortement mécanisées, qui sont hors de portée financièrement et qui correspondent trop rarement aux projets d’installation et aux demandes de la société.

Louer plutôt qu’acheter grâce au portage foncier

Le portage foncier est un levier idéal pour l’installation : il permet à des structures d’acquérir des hectares pour les mettre à disposition de celles et ceux qui veulent les travailler sans s’endetter. Le rapport de Terre de Liens montre que certains acteurs du portage foncier recherchent une rentabilité qui aggrave la financiarisation du foncier agricole et qui est incompatible avec la transition agroécologique. Mais à rebours de ces modèles existe un portage des terres agricoles par et pour les citoyen·nes.

Un portage foncier d’intérêt général à portée de budget…

Ce portage foncier d’intérêt général contient des potentialités et externalités positives nombreuses : restructurer les fermes, créer des emplois, dynamiser les territoires, rendre le métier d’agriculteur plus attractif, assurer la fonction nourricière des terres agricoles, et accélérer la transition avec le bail rural environnemental. Autant de raisons qui font du portage foncier un dispositif à accompagner pour prendre à bras le corps la transformation de notre agriculture et le renouvellement des générations. Terre de Liens estime qu'avec 1,4 milliard d'euros par an, le portage foncier permettrait d'installer 7000 personnes de plus, et ainsi d'atteindre 75 % des besoins d'installations chaque année

… mais sous-investi par le gouvernement

Si le président Macron a créé un "fonds Entrepreneurs du vivant" doté de 400 millions d’euros pour renouveler les générations agricoles, seuls 15 % seraient consacrés au portage foncier. Cette enveloppe de 80 millions d’euros sur 10 ans ne permettrait que 43 installations par an sur toute la France… là où le renouvellement des générations, et avec lui notre résilience alimentaire, nécessite l’installation de 10 000 agriculteur·trices supplémentaires par an. Les aides programmées à ce jour ne concernent donc que 0,5% des installations nécessaires.

Les moyens ne sont clairement pas au rendez-vous des ambitions du gouvernement qui a pourtant promis “d'investir dans une alimentation saine, durable et traçable, afin d’accélérer la révolution agricole et alimentaire sur laquelle la France est un pays leader” (France 2030, objectif 6). Terre de Liens sera particulièrement attentif à ce que la prochaine grande loi agricole, promise en septembre 2022 par E. Macron, et dont l’arrivée devant le parlement devrait intervenir au printemps, apporte des réponses à la hauteur de l’urgence agricole, alimentaire et environnementale à laquelle la France fait face. 

Pour consulter le rapport, cliquez ici

Lire la synthèse du rapport ici

Retrouvez ci-dessous le replay de la conférence de présentation du rapport organisée lors du Salon de l'Agriculture 2024 :

Fiche Déniché pour vous n°129 - L’Afertes et l'association “Les amis de Mandela”

L’Afertes (association pour la formation, l’expérimentation et la recherche en travail éducatif et social) forme des éducateurs spécialisés et des moniteurs éducateurs qui interviennent dans les champs de l’insertion, la protection de l’enfance, le handicap, la protection des majeurs et la justice des mineurs. Elle est implantée sur 2 sites, un premier sur Arras (depuis les années 70) et un second, depuis 2012, dans un quartier prioritaire de la politique de la ville d’Avion.

À Avion, l’Afertes est installée dans une ancienne école, qui lui est louée par la commune à un coût très faible. Elle héberge gracieusement au sein de ses locaux l’association “Les amis de Mandela”, créée en octobre 2020, autour du concept du développement du pouvoir d’agir (DPA) des habitants du quartier en grande précarité, en utilisant le numérique comme levier à l’accompagnement de l’émergence et du développement des initiatives.

Téléchargez la fiche Déniché pour vous n°129 - L’Afertes et l'association  “Les amis de Mandela”

Mots-clés : QPV ; tiers-lieu - Mars 2024

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

L’Afertes (association pour la formation, l’expérimentation et la recherche en travail éducatif et social) forme des éducateurs spécialisés et des moniteurs éducateurs qui interviennent dans les champs de l’insertion, la protection de l’enfance, le handicap, la protection des majeurs et la justice des mineurs. Elle est implantée sur 2 sites, un premier sur Arras (depuis les années 70) et un second, depuis 2012, dans un quartier prioritaire de la politique de la ville d’Avion.

À Avion, l’Afertes est installée dans une ancienne école, qui lui est louée par la commune à un coût très faible. Elle héberge gracieusement au sein de ses locaux l’association “Les amis de Mandela”, créée en octobre 2020, autour du concept du développement du pouvoir d’agir (DPA) des habitants du quartier en grande précarité, en utilisant le numérique comme levier à l’accompagnement de l’émergence et du développement des initiatives.

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Mots-clés : QPV ; tiers-lieu - Mars 2024

Fiche Déniché pour vous n°127 - Parkour 59

En 2005, plusieurs personnes pratiquant le parkour sur Roubaix (un sport urbain consistant à franchir toutes sortes d'obstacles et porteur d’énormément de valeurs, incluant les notions de respect et d’appropriation de l’espace urbain) se sont regroupées pour former le collectif “urban move” afin de “tracer” dans la ville. Roubaix fait alors partie des premières villes dans lesquelles cette pratique sportive s’est développée et où elle a été “autorisée”. Avec le temps, le collectif s’est étoffé et a donné lieu à la création en septembre 2009 de l’association “Parkour 59” afin de mieux quantifier le nombre de pratiquants et à leur proposer des licences pour leur faire bénéficier d’un encadrement et d’une assurance ainsi qu’à légitimer la discipline.

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Mots-clés : Politique de la ville, sport - Février 2024

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

En 2005, plusieurs personnes pratiquant le parkour sur Roubaix (un sport urbain consistant à franchir toutes sortes d'obstacles et porteur d’énormément de valeurs, incluant les notions de respect et d’appropriation de l’espace urbain) se sont regroupées pour former le collectif “urban move” afin de “tracer” dans la ville. Roubaix fait alors partie des premières villes dans lesquelles cette pratique sportive s’est développée et où elle a été “autorisée”. Avec le temps, le collectif s’est étoffé et a donné lieu à la création en septembre 2009 de l’association “Parkour 59” afin de mieux quantifier le nombre de pratiquants et à leur proposer des licences pour leur faire bénéficier d’un encadrement et d’une assurance ainsi qu’à légitimer la discipline.

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Mots-clés : Politique de la ville, sport - Février 2024

Fiche Déniché pour vous n°126 - Le Centième Singe

Le Centième Singe* est un tiers-lieu agroécologique et nourricier en archipel dont le site principal est à Castanet-Tolosan sur un site de 3 hectares comprenant 700m² de bâtiments. Ce site est relié à 6 autres sites de productions agroécologiques (en partenariat avec des fermes paysannes ou des collectivités) en périphérie de Toulouse.

*Le nom du Centième Singe vient de la théorie portant le même nom. Développée dans les années 50, elle est issue d’une expérimentation menée par des scientifiques sur une colonie de macaques d’une île japonaise. Les chercheurs avaient pris l’habitude de nourrir les singes en leur jetant des patates douces dans le sable. Un petit groupe de macaques s’est alors mis à prélaver ses patates douces dans la rivière proche. Les scientifiques ont pu observer qu’après que le 99ème singe eut reproduit ce comportement (99 étant un nombre théorique), l’ensemble des singes de l’île se mirent simultanément à adopter le même comportement. Et sans transmission apparente, l’ensemble des colonies de singes des autres îles se mirent également à laver leurs patates dans l’eau. C’est donc la théorie de la masse critique, porteuse d’espoir, qui affirme qu’une prise de conscience individuelle, alliée à un effet de nombre (sans que la majorité soit nécessaire), peut permettre que le changement se diffuse à l’échelle de la société.

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Mots-clés : tiers-lieu ; Scic ; alimentation - Février 2024

100ème singe

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Le Centième Singe* est un tiers-lieu agroécologique et nourricier en archipel dont le site principal est à Castanet-Tolosan sur un site de 3 hectares comprenant 700m² de bâtiments. Ce site est relié à 6 autres sites de productions agroécologiques (en partenariat avec des fermes paysannes ou des collectivités) en périphérie de Toulouse.

*Le nom du Centième Singe vient de la théorie portant le même nom. Développée dans les années 50, elle est issue d’une expérimentation menée par des scientifiques sur une colonie de macaques d’une île japonaise. Les chercheurs avaient pris l’habitude de nourrir les singes en leur jetant des patates douces dans le sable. Un petit groupe de macaques s’est alors mis à prélaver ses patates douces dans la rivière proche. Les scientifiques ont pu observer qu’après que le 99ème singe eut reproduit ce comportement (99 étant un nombre théorique), l’ensemble des singes de l’île se mirent simultanément à adopter le même comportement. Et sans transmission apparente, l’ensemble des colonies de singes des autres îles se mirent également à laver leurs patates dans l’eau. C’est donc la théorie de la masse critique, porteuse d’espoir, qui affirme qu’une prise de conscience individuelle, alliée à un effet de nombre (sans que la majorité soit nécessaire), peut permettre que le changement se diffuse à l’échelle de la société.

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Mots-clés : tiers-lieu ; Scic ; alimentation - Février 2024

100ème singe

Fiche Déniché pour vous n°125 - Le Petit Lieu

Créée en février 2020 à Nantes, l’association Le Petit Lieu a pour but de lutter contre l’isolement et la précarité économique des familles, en développant un lieu ressource de proximité, solidaire et convivial, avec 2 activités :

  • une recyclerie solidaire dédiée à la petite enfance pour favoriser l’accès à du matériel à moindre coût et accessible aux familles (vêtements 0-5 ans, vêtements de maternité, jouets, livres et matériel de puériculture),
  • des ateliers d’accompagnement à la parentalité pour les familles des quartiers prioritaires politique de la ville (QPV).

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Mots-clés : réemploi ; foncier ; QPV - Novembre 2023

ESS

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Créée en février 2020 à Nantes, l’association Le Petit Lieu a pour but de lutter contre l’isolement et la précarité économique des familles, en développant un lieu ressource de proximité, solidaire et convivial, avec 2 activités :

  • une recyclerie solidaire dédiée à la petite enfance pour favoriser l’accès à du matériel à moindre coût et accessible aux familles (vêtements 0-5 ans, vêtements de maternité, jouets, livres et matériel de puériculture),
  • des ateliers d’accompagnement à la parentalité pour les familles des quartiers prioritaires politique de la ville (QPV).

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Mots-clés : réemploi ; foncier ; QPV - Novembre 2023

ESS

Découvrez le catalogue des ressources Politique de la Ville & ESS du RTES

Depuis plusieurs années, le RTES développe des actions avec une entrée spécifique sur les territoires fragiles. Pour les quartiers prioritaires de la politique de la ville, les actions sont menées avec le soutien de l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires (ANCT) depuis 2015. Elles reposent sur l’organisation de séminaires, sur la publication de plusieurs guides, permettant de mettre en évidence la contribution de l’ESS au développement des quartiers, et sur l’élaboration de propositions à destination des collectivités, des acteurs et des partenaires.

L'une des conditions de développement de l'ESS dans ces territoires est le renforcement de la connaissance réciproque entre les acteurs de la politique de la ville, les acteurs de l'ESS et les politiques de l'ESS.

C'est dans ce cadre que le RTES a réalisé un catalogue de ressources "Politique de la Ville & ESS", visant à alimenter, sensibiliser et outiller celles et ceux qui souhaitent s'appuyer davantage sur l'ESS pour répondre aux défis des quartiers prioritaires. Ce catalogue est un document évolutif, n'hésitez pas à proposer des ressources complémentaires !

Retrouvez le catalogue "Politique de la ville & ESS" ici !

Mis à jour le 29 septembre 2023

Ce catalogue est inspiré du travail réalisé par l'Avise dans le cadre du programme Petites Villes de demain.

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Depuis plusieurs années, le RTES développe des actions avec une entrée spécifique sur les territoires fragiles. Pour les quartiers prioritaires de la politique de la ville, les actions sont menées avec le soutien de l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires (ANCT) depuis 2015. Elles reposent sur l’organisation de séminaires, sur la publication de plusieurs guides, permettant de mettre en évidence la contribution de l’ESS au développement des quartiers, et sur l’élaboration de propositions à destination des collectivités, des acteurs et des partenaires.

L'une des conditions de développement de l'ESS dans ces territoires est le renforcement de la connaissance réciproque entre les acteurs de la politique de la ville, les acteurs de l'ESS et les politiques de l'ESS.

C'est dans ce cadre que le RTES a réalisé un catalogue de ressources "Politique de la Ville & ESS", visant à alimenter, sensibiliser et outiller celles et ceux qui souhaitent s'appuyer davantage sur l'ESS pour répondre aux défis des quartiers prioritaires. Ce catalogue est un document évolutif, n'hésitez pas à proposer des ressources complémentaires !

Retrouvez le catalogue "Politique de la ville & ESS" ici !

Mis à jour le 29 septembre 2023

Ce catalogue est inspiré du travail réalisé par l'Avise dans le cadre du programme Petites Villes de demain.